Un résultat électoral US primordial
Pointés du doigt lors de la flambée des cours des matières premières agricoles, les agrocarburants constituent l’un des principaux points d’opposition en matière agricole entre les deux candidats à la présidence américaine. Barak Obama soutient le développement des biocarburants. Il veut que, d’ici à 2022, plus de 2 Md d’hectolitres « soutenables et accessibles » soient mis sur le marché des carburants. Il compte investir 150 Md$ dans le secteur des énergies vertes sur les dix prochaines années. A l’inverse, le programme électoral du Parti républicain remet en cause l’obligation d’incorporation de l’éthanol de maïs dans l’essence, cadrée par le Renewable Fuel Standard. Pour John McCain, ce sont les marchés qui doivent déterminer le pourcentage d’incorporation des carburants verts dans les carburants fossiles et non l’Etat. Il s’agit d’un changement radical par rapport au programme du parti en 2004, dans lequel l’éthanol était vu comme un moyen de réduire la dépendance énergétique du pays. Ce choix fait le bonheur du lobby pétrolier, mais aussi des industriels de l’agroalimentaire, qui espèrent voir baisser durablement le prix des matières premières. Si une telle décision était mise en pratique, les marchés internationaux en sentiraient probablement très vite les effets. Particulièrement les cours du maïs.