Sète, un bol d’air pour le marché
L’édition 2009 a permis de boucler quelques contrats malgré le contexte de rétention ambiant
PRÈS DE 700 opérateurs (681 selon les premiers chiffres communiqués par Cobesud) ont fait le déplacement à Sète, le 15 mai, pour cette 12 e bourse du Grand Sud. Une manière de contrer l’ennui qui règne actuellement sur les marchés des matières premières agricoles, frappés par une rétention importante alors que les prix avaient fortement progressé mercredi dernier. La tendance semblait changer d’orientation dès le lendemain, à la veille de ce rendez-vous annuel.
Déblocage de contrats
La bourse de Sète est arrivée à point nommé pour certains opérateurs en mal de transactions, la rétention étant très présente en cette fin de campagne où la volatilité empêche la fluidité du marché. Les prix sur l’ancienne récolte s’affichant sous les prix de la nouvelle, il est toujours tentant pour de nombreux producteurs ou organismes stockeurs de conserver leur marchandise. Et ce phénomène se vérifie de plus en plus malgré la fin de campagne qui oblige les producteurs à livrer. Une situation que les courtiers arrivent à comprendre. « On ne peut pas en vouloir aux producteurs, qui sont parfois allés à l’encontre des conseils de leurs organismes stockeurs avant la reprise des prix, les incitant à alimenter le marché », admet un courtier. Et en effet, les prix du maïs ont progressé de 20 €/t en un mois !
Les affaires étant difficiles à traiter dans ce contexte étroit, la bourse de Sète, et notamment la soirée de jeudi, considérée comme une mini bourse par nombre de participants, a permis de dénouer quelques contrats. A noter d’ailleurs que la fréquentation de cette réunion en bord de mer a considérablement progressé, passant de 398 inscrits en 2008 à 467 cette année, et ce malgré une soirée très pluvieuse.
On pourra noter pour cette édition que les étrangers étaient moins présents que par le passé. Seul un opérateur grec a traversé la Méditerranée alors qu’ils étaient une dizaine d’opérateurs grecs, chypriotes ou maltais à faire le déplacemement l’an passé. Idem pour les pays de l’Est qui ont boudé l’évènement, avec seulement un représentant contre 5 en 2008 en provenance de Croatie, de Hongrie, de Serbie ou de Roumanie. En revanche, les clients réguliers et classiques de la région (italiens, espagnols et du Maghreb) n’ont pas manqué cette première bourse régionale de l’année.