Aller au contenu principal

En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les contours du partenariat restent vastes, Intercéréales espère un renforcement des relations commerciales avec le Maroc.

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
Le partenariat signé entre la filière céréalière française et les organismes marocains concerne en priorité le développement d'engrais adaptés au contexte pédoclimatique français.
© Stéphane Leitenberger

Dans le cadre du voyage d’Emmanuel Macron à Rabat, Intercéréales et Arvalis, d’une part, et l’Office chérifien des phosphates (OCP) et l’Université Mohammed VI Polytechnique, d’autre part, ont annoncé la signature d’un mémorandum d’entente « visant à renforcer la coopération dans le domaine de la recherche agronomique et du développement agricole », selon le communiqué de presse conjoint.

Lire aussi : Commerce français de céréales - Quel bilan tirer de la rencontre officielle France-Maroc ?

Un focus sur le développement de nouveaux fertilisants

L’OCP est un des premiers groupes mondiaux d’exportation d’engrais. Pour Benoît Piétrement, président d’Intercéréales, le protocole vise à « échanger de l’expertise agronomique pour travailler sur la composition des engrais et développer de nouveaux types de mélanges selon le type de variété et les objectifs de production ».  Cela devrait permettre à la France de bénéficier de nouveaux profils d’engrais phosphatés, mieux adaptés aux enjeux de productivité et aux contraintes pédoclimatiques, en permettant l’échange de données agronomiques. « C’est un accord gagnant-gagnant », ajoute-t-il.

« Le protocole vise à échanger de l’expertise agronomique pour travailler sur la composition des engrais et développer de nouveaux types de mélanges selon le type de variété et les objectifs de production », précise Benoît Piétrement, président d'Intercéréales

La coopération sur les sujets climatiques en toile de fond

Si le protocole d’accord reste « très vaste », selon le président d’Intercéréales, certains sujets comme l’adaptation au changement climatique ou les questions de gestion de l’eau sont restés dans toutes les discussions. « Ces thématiques sortent du cadre du partenariat en tant que tel, mais le Maroc étant plus concerné par ces questions, nous espérons continuer à échanger sur ces problématiques auxquelles sont confrontées de plus en plus de régions françaises », précise Benoît Piétrement. Contactés par mail, OCP - Nutricorps a renchéri : « Les projets envisagés dans le cadre de cet accord incluent l'échange d'expertise et de connaissances scientifiques sur les pratiques agricoles durables, ainsi que le développement de solutions adaptées aux sols et aux conditions agroécologiques locales ».

Lire aussi : Les surfaces de céréales reculent au Maghreb sous l’effet du changement climatique

Un bon signal pour l’amélioration des relations commerciales franco-marocaines

Si l’accord signé est purement agronomique et ne concerne pas le commerce, Benoît Piétrement se réjouit tout de même du bon signal envoyé pour les relations avec le royaume chérifien. « Nous espérons que cela sera plus facile de contractualiser des ventes d’engrais et de céréales » a-t-il déclaré. « Le Maroc et la France demeurent des partenaires historiques, et ce, depuis de nombreuses années, tant sur la formation, que sur le commerce de céréales », rappelle de son côté OCP Nutricorps.

Les plus lus

Christoph Büren, président du Groupe Vivescia (à gauche de la pancarte) et David Saelens, président du groupe  Noriap (à droite de la pancarte) ont signé au SIA 2025 un accord de partenariat portant sur la duplication du programme Transitions.
Salon de l'agriculture 2025 : Noriap rejoint le programme d’agriculture régénérative Transitions initié par Vivescia

Lors du Salon international de l’agriculture 2025, le groupe coopératif Vivescia et la coopérative Noriap, ont signé un accord…

De gauche à droite, Christophe Congues, président d’Euralis, et Philippe Saux, son directeur général.
Euralis enregistre un résultat net négatif sur la campagne 2023-2024

Face à une conjoncture difficile marquée par la contraction des marchés et la baisse des prix, notamment des céréales, le…

Evolution de l'état des sols en terme d'humidité
Tour de plaine des cultures d'hiver 2025 : faut-il craindre l’excès d’eau ?

Les récentes pluies en abondance inquiètent sur certains territoires alors que les travaux dans les champs doivent reprendre…

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Yannick Carel (Arvalis), Patrick Jouannic (Soufflet Négoce), Charles Neron Bancel (Panzani), Clément Roux (Durum) et Nicolas Prevost (Emeric) lors de la table ronde marché du blé dur organisée par Arvalis lors de la journée blé dur du 6 février 2025
« Les prix du blé dur devraient rester stables jusqu’à la fin de la campagne », selon Patrick Jouannic de Soufflet by Invivo

Lors de la journée filière blé dur, organisée par Arvalis le 6 février dernier, une table ronde a rassemblé des acteurs du…

Tas de graines de soja avant nettoyage.
Alimentation animale : le soja non déforestant "mass balance" en passe de devenir la norme en France

Le marché européen du soja se segmente selon les lieux d’origine, mais surtout en fonction des caractéristiques imposées par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne