Spécial Bourse européenne
Progression des imports céréaliers en Chine sur la campagne 2013/2014
Le total des importations de céréales par la Chine devrait afficher une forte hausse en 2013/2014, avec des augmentations attendues pour le blé, le maïs, l’orge et le sorgho, selon le rapport du CIC du 26 septembre. Les achats de riz devraient aussi rester élevés. Ceci s’explique par une combinaison de facteurs: la production intérieure qui ne tient pas le rythme de la demande, les écarts de prix relatifs, la présence ou non de contingents tarifaires, et également des problèmes de qualité.
Vers 9,6 Mt de blé importées
Dans le cas du blé, même si l’on s’attend à ce que la moisson de la Chine en 2013/2014 soit supérieure à la moyenne, des rapports font état d’une piètre qualité du blé de meunerie, suite à des conditions météorologiques adverses. Cela s’est traduit par une hausse des prix locaux et par la récente fermeté de la demande à l’importation. Jusqu’ici, les achats se montent à 6 Mt, dont plus de la moitié portera sur du SRW des États-Unis. Des achats ont aussi été faits auprès de l’UE, du Canada et de l’Australie, avec de récents rapports signalant que la Chine serait en quête de disponibilités australiennes Nouvelle récolte.
À 7,2 Mt, les importations de blé de la Chine en 2013/2014 (juillet-juin) sont d’ores et déjà placées à leur plus haut niveau en dix-huit ans. En fait, les achats pourraient même atteindre 9,6 Mt dans les limites du contingent tarifaire annuel de la Chine.
Des entrées de maïs prévues à 7 Mt, malgré une récolte record
Malgré les attentes d’une moisson record, les importations de maïs en 2013/2014 par la Chine (octobre/septembre) devraient plus que doubler, à 7,0 Mt (contre 3,0 Mt en 2012/2013). Des prix intérieurs relativement élevés et des coûts de transports intérieurs prohibitifs font que le maïs importé reste très compétitif pour que les fabricants d’aliments pour animaux le fassent livrer par bateau directement dans les principales régions consommatrices de la Chine méridionale.
Toutefois, malgré un nouveau repli des cours mondiaux, l’intérêt acheteur s’est récemment essoufflé, certains opérateurs locaux signalant que les usines privées avaient dorénavant utilisé leur part de 2,9 Mt du contingent tarifaire fixé à 7,2 Mt en 2013. Les mêmes sources suggèrent que des licences couvrant environ 2,6 Mt ont été allouées aux entreprises détenues par l’État. À noter que la majeure partie des importations de maïs ces dernières années ont été négociées par des entreprises publiques. En supposant que le maïs importé reste favorable en termes de prix jusqu’à l’année prochaine, l’activité commerciale devrait se redresser par la suite pour anticiper les allocations du contingent tarifaire 2014.