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Intérêt des coproduits dans la réduction de l'empreinte carbone de l'élevage

A l’occasion des deux salons d’automne, le Space de Rennes (35) puis le Sommet de l’élevage à Cournon (63), Valoria a tenu des conférences pour rappeler toute l’importance des coproduits pour réduire l’empreinte carbone de l’élevage alors que la concurrence avec l’énergie s’accroit sur les gisements.

Valoria, le syndicat des professionnels de la valorisation en alimentation animale des coproduits et écarts de production agroalimentaire, valorise les coproduits de l'industrie agroalimentaire.
© Yanne Boloh

Valoria, le syndicat des professionnels de la valorisation en alimentation animale des coproduits et écarts de production agroalimentaire, rassemble depuis sa création, il y a vingt ans, 12 spécialistes des coproduits pour la nutrition animale, qu’ils soient collecteurs/négociants ou transformateurs. Ils représentent au total 1 Mt collectées en France, des pulpes de betteraves aux écarts de pâte à pain et tous les écarts de production agroalimentaire. A l’occasion des salons d’automne, tant au Space de Rennes mi-septembre qu’au Sommet de l’élevage début octobre, le syndicat a rappelé l’importance des lactosérum liquide, biscuits/pains et autres écarts des IAA, sons de blé, drêches humides, pulpes de betteraves sont autant d’opportunités pour l’élevage. Deux circuits coexistent : via l’industrie de la nutrition animale ou en direct élevage en liquide ou en sec, selon la nature du produit qui peut être transformé et standardisé.

Un aliment traditionnel compte 51,9 % de matières premières, 42,7 % de coproduits type tourteaux, le reste étant composé de minéraux, d’additifs et d’une fraction de graisses/huile. « La mise en marché de produits standardisés et sécurisés comme une farine de biscuit va pouvoir se substituer entre 5 à 40 % des matières premières céréalière » illustre Sigrid Pauwelyn, PDG de Trotec. L’entreprise adhérente de Valoria collecte les écarts auprès des IAA et des GMS, assure le désemballage, le mélange pour la standardisation des caractéristiques nutritionnelles puis le traitement thermique. 

La valorisation des coproduits et écarts réduit donc le gaspillage alimentaire mais aussi l’eau et les surfaces agricoles nécessaires pour la production d’aliments pour animaux et, au final, les émissions de CO2 des productions animales. « Nous avons besoin d’encore plus de données pour démontrer la performance environnementale des coproduits et écarts de production » estime toutefois Guy Lannoy, qui représente notamment Valoria au sein du syndicat européen EFFPA. 

Mais, surtout, la montée en puissance de la méthanisation pèse de façon croissante sur les disponibilités. Ainsi, la production de pulpes de betterave déshydratée est passée de 1,32 Mt de granulés en 2014/2015 à 0,34 Mt en 2022-2023 alors que dans le même temps, les pulpes surpressées sont passées de 1,89 Mt brutes à 3,77 Mt. Depuis 2011, le débouché de la méthanisation connait une progression très importante. On estime désormais qu’environ 30 % des pulpes surpressées, soit 15% des pulpes totales sont méthanisées en exploitation. La concurrence ne va pas se réduire car déjà 400 méthaniseurs étaient recensés en 2023 dans un rayon de 80 km autour des sucreries. 

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