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Marchés
Le marché européen des gros bovins reste faiblement approvisionné, avec un possible rebond en 2014

Selon la Commission européenne, la production indigène brute de l’UE à 27 serait en repli de 3,2 % en 2013 par rapport à 2012, mais de seulement 2,7 % pour les volumes véritablement disponibles en Europe. En cause, la chute des exportations de bovins vivants (-24,9 %), notamment vers la Turquie et la Russie. En parallèle, avec la baisse de près de 25 % des exportations de viande et la hausse de 10,6 % des importations, la consommation communautaire reculerait plus modérément (-1,6 %).

Des prix qui restent élevés
La faiblesse de l’offre soutient les prix dans leur ensemble, malgré une demande qui manque de tonus. Que ce soit en vaches ou en jeunes bovins, les cours restent élevés, dépassant leurs niveaux de 2011, tout comme ceux des années 2006 à 2010. Néanmoins, le manque de dynamisme de la demande communautaire avec la crise économique, et la moindre attractivité de l’origine UE à l’export commencent à tempérer l’envolée des cours. Selon la Commission européenne, fin septembre, les prix des vaches O3 s’installaient 5 % sous leur niveau du même mois de 2012, et ceux des jeunes bovins R3 4,3 % en dessous.

Vers un rebond de l’offre
Selon les enquêtes réalisées en mai et juin, le cheptel bovin européen progresserait de près de 0,6 % par rapport à 2012. Une reprise liée à l’augmentation du nombre de bovins de un à deux ans (+3,1 %) et de vaches laitières (+0,9 %). Pour les autres catégories d’animaux, la tendance est au maintien voire au repli. Par ailleurs, selon Bruxelles, la forte baisse des abattages de génisses (-5,1 % sur les sept premiers mois de 2013) est un indicateur du mouvement de recapitalisation du troupeau en 2013 mais laisse aussi entrevoir un retour de l’offre de femelles aux abattoirs, l’an prochain. Ainsi la Commission européenne mise-t-elle sur un rebond de 0,6 % de la production indigène brute en 2014. Les volumes disponibles en Europe grimperaient de 0,7 %, avec la baisse de 5 % des envois de bovins vivants.
Du côté de la demande, si un réveil de la consommation communautaire est attendu (+0,9 %), l’export devrait à nouveau marquer le pas (-2 %).

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