Filière blé/farine/pain
Labellisation “Saveur Paris Île-de-France”
Quatre meuniers et une soixantaine de boulangers artisanaux sont aujourd’hui certifiés.
« L’Ile-de-France est un territoire de tradition agricole. La qualité des blés tendres qui y sont produits a notamment favorisé le développement d’une industrie de la meunerie leader sur le marché français », indique en préambulle Jean-François Isambert, céréalier à Évry (Essonne) et délégué Passion Céréales Île-de-France, à l’occasion de la présentation à la presse des résultats d’une enquête sur la filière céréalière francilienne, mardi 6 novembre à Paris. Avec 16 % de la production nationale de farine, l’île-de-France, forte de ses 19 moulins, est la première région meunière française. La boulangerie artisanale y est particulièrement dynamique, avec 5.216 commerce. La région s’inscrit également au second rang pour la fabrication industrielle de pain et pâtisserie fraîche. Le marché francilien représente ainsi un milliard de baguettes vendues chaque année.
La baguette, vecteur d’une identité
L’identité francilienne est notamment marquée par la boulangerie, et plus spécifiquement la baguette. Les Franciliens ont d’ailleurs une préférence pour la baguette de Tradition française, qui représente 60 % des ventes en boulangerie, contre 20 % sur le reste du territoire. « L’Île-de-France est toujours en avance par rapport aux régions, en ce qui concerne la qualité des produits », souligne Olivier Deseine, le président des Moulins de Brasseuil (Yvelines).
C’est pour valoriser cette « excellence » que quatre meuniers franciliens – Les Moulins de Brasseuil (Yvelines), Moulins de Chars (Val d’Oise), Moulins Fouché (Essonne), Bourgeois Frères (Seine-et-Marne) – et une soixantaine de leurs clients boulangers artisanaux se sont lancés, il y a six mois, dans la labellisation “Saveur Paris Île-de-France” (cf. encadré). Cette certification s’inscrit dans une démarche de promotion des produits de la filière blé /farine/pain au niveau francilien mais également français, voire mondial. « Les touristes qui découvrent la baguette à Paris veulent en manger chez eux, explique Olivier Deseine. Ce qui profite à l’exportation de blé français en Asie, au Royaume-Uni et aux États-Unis. »
Cette démarche pourrait aussi contrarier la stagnation de la consommation de farine par les boulangeries artisanales (-0,1 %) et stimuler la consommation de pain par les Français, qui suit une tendance baissière.