Nyse Liffe-Euronext
Extension des échéances et création d’un contrat tourteau de colza
POUR RÉPONDRE à l’ensemble des opérateurs de la filière, Nyse Euronext entend allonger les échéances pour les contrats à terme du blé (passage à 12 échéances), du maïs (10 échéances), de l’orges de brasserie (12 échéances) et du colza (10 échéances). Cette évolution permettra aux opérateurs de se positionner sur trois campagnes au lieu de deux aujourd’hui. L’échéance du mois d’août disparaîtrait compte tenu de l’absence de liquidité de cette période qui attire très peu d’opérateurs et fausse quelques peu les moyennes de prix annuelles.
D’autre part, le projet de création d’un contrat tourteau de colza, certainement sur la place parisienne, a été annoncé le 23 novembre à Paris par Lionel Porte, chef de produit Nyse Liffe. Aucune date n’a été avancée concernant sa mise en service, mais les discussions avec la filière concernant les caractéristiques du produit sont déjà bien engagées. Seuls les ports de livraison resteraient à fixer.
Par ailleurs, Nicholas Kennedy, chef de produit Nyse Liffe, a annoncé que le contrat blé a surpassé celui du cacao en volume échangé par jour. En effet, en décembre 2010, le contrat blé d’Euronext dépassait la barre des 23.000 lots échangés quotidiennement, soit plus d’1 Mt de blé par jour. Des chiffres qui confirment l’intérêt croissant pour ce contrat.
Transparence sur les opérateurs, pas sur les opérations
Concernant les recommandations du G20 sur la transparence, Lionel Porte a rappelé que pour l’heure, « aucun calendrier ne pouvait être annoncé » mais que le test réalisé à Londres permettrait d’accélérer la mise en place de cette transparence (cf. n°3924). Il s’agirait d’un rapport hebdomadaire classant les opérateurs du marché à terme dans 4 catégories : les commerciaux (ce sont souvent des opérateurs de la filière grains), les swap dealers, les money managers (fonds de pension entre autres) et les « over reportable » (tous ceux n’entrant pas dans les catégories précédentes). Ce rapport ferait le point sur la nature des opérateurs mais par sur le type d’opérations réalisées par ces derniers. Il sera donc difficile d’évaluer la part de la spéculation financière pure au seul regard de ce rapport.