Aller au contenu principal

Entreprises
Cristal Union souhaite augmenter ses surfaces de betterave de 15 % dans les quatre prochaines années

« Nous sommes en train de vivre une véritable révolution avec la réforme de la Pac, et notamment avec la fin des quotas prévus pour 2017, estime Olivier De Bohan, président de Cristal Union. Cela va entraîner une ouverture des frontières, une libéralisation des exports. »

Une place à prendre sur le marché européen
« Avec la disparition des quotas, il y a une place à prendre sur le marché européen, considère Alain Commissaire, DG de Cristal Union. Nous ne voyons pas pourquoi on favoriserait les importations des PMA/ACP, si nous avons les capacités de produire ce sucre. Ce serait une drôle de libéralisation si la réforme les favorisait, eux ou les raffineurs. »
Afin de répondre au défi de la compétitivité, le 5e groupe sucrier européen a investi 745 M€ sur son dispositif industriel durant les cinq dernières années. « Maintenant, il nous reste à développer la partie agricole », annonce Alain Commissaire. Et pour ce faire, « nous souhaitons développer nos surfaces de betterave à hauteur de 15 % sur les quatre prochaines années, dévoile Olivier De Bohan, sachant que le groupe représente actuellement près de 40 % de la production nationale. « Dans un premier temps, nous ciblons essentiellement les régions du sud de Paris et du sud de la Champagne. Le programme est ouvert à nos anciens comme à nos nouveaux coopérateurs. Il s’agit d’amener toutes nos usines au-delà de 100 jours, voire 120 jours d’activité. »
La compétitivité passera également par des progrès en génétique. « En 2011, nous avions atteint un record de 15 t/ha de sucre. Cette année nous devrions avoir 13 t/ha en moyenne pour Cristal Union, précise son président. Les semenciers doivent axer leur recherche sur un taux de sucre à l’hectare toujours plus élevé. Si nous arrivons à gratter 1 à 3 t/ha dans les années qui viennent, nous aurons relevé un véritable défi. L’augmentation des rendements sucre/ha contribue également à saturer nos usines et à écraser nos charges. »
Il va falloir se pencher, d’une part, sur les capacités de l’Europe à limiter les exportations, à travers les droits de douanes. Et d’autre part sur les accords bilatéraux. « L’Europe ne peut plus accepter n’importe quoi !»
« En ce qui concerne nos autres activités, nous commercialisons aujourd’hui plus de 5 Mhl par an de bioéthanol. Il y a une réelle demande. Nous considérons les discussions à Bruxelles comme un temps d’arrêt. Néanmoins, nous travaillons aussi sur la deuxième génération, avec par exemple l’hydrolyse de pailles et de sons, à partir des installations déjà réalisées pour la première génération. Enfin, nous misons sur la chimie verte. Nous croyons fortement aux produits biosourcés, que nous développons en fonction de leurs débouchés », expose Alain Commissaire.

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

La production française de tournesol 2024 attendue à 1,7 Mt par Agreste

Agreste a publié, le 15 octobre ses dernières estimations de production française pour 2024 en termes de céréales et d'…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne