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Industries agroalimentaires
[Coronavirus - Covid 19] La production agroalimentaire issue des grains s’en sort honnêtement en 2020.

Alors que l’on enregistre un repli de la production globale des industries agroalimentaires en France, les produits à base de grains encaissent le coup. C’est plus dur pour la bière et les spiritueux.

© FEB

Sur les cinq premiers mois de l’année 2020, la production des industries agroalimentaires (IAA) en France a reculé de 4,4 % par rapport aux mêmes cinq mois de 2019, d’après le dernier bulletin paru sur l’Indice de la production industrielle (IPI) de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La chute est beaucoup plus rude pour le secteur des boissons (- 19,7 %) que pour celui des produits alimentaires (- 1,7 %). L’activité du mois de mai, en très légère amélioration globalement (+ 1,8 % en mai par rapport à avril), a cependant accentué ce mouvement par rapport aux quatre premiers mois de l’année.

Le recul de la production des IAA a atteint – 7,5 % entre avril et mars (- 20,6 % pour l’ensemble de l’industrie), - 6,8 % entre mars-avril-mai et décembre-janvier-février (- 23,4 % pour l’ensemble de l’industrie) et enfin – 7,1 % entre mars-avril-mai 2020 et les mêmes mois de 2019 (– 25,4 % pour l’ensemble de l’industrie).

Des activités de production contrastées

Unigrains, spécialiste du capital-investissement dédié à l’agroalimentaire et l’agro-industrie, a profité de cette nouvelle série statistique pour publier une édition de sa note « Les instantanés d’Unigrains » pour mettre en valeur les activités de différents secteurs de l’agroalimentaire. « Les pâtes alimentaires demeurent les grands gagnants de la crise sanitaire, tout comme … la margarine » écrit Céline Ansart - Le Run, auteure de cette lettre. Les pâtes alimentaires ont enregistré des + 13 à + 14 % de production sur les 4-5 premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2019 pendant que celle de margarine progressait de + 7 à + 10 %. Le segment du travail du grain a également bien performé.

Les secteurs Fab et biscuit-biscotte-pâtisserie de conservation enregistrent des volumes de production en léger retrait pour le premier et contrasté pour le second. Celui de la bière mais surtout des huiles et du malt ont subi la crise de façon plus forte. « Certaines industries, jusqu’alors faiblement impactées sur le premier quadrimestre, ont toutefois accusé le coup en mai. C’est notamment le cas pour le secteur du malt (- 8,8 %) qui a connu un très fort recul de l’activité en mai (- 32,6 % par rapport à mai 2019) » note l’auteure. En augmentation sur la période janvier-avril 2020, le secteur biscuit-biscotte-pâtisserie de conservation affiche un recul pour la période janvier à mai. Pour la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie, c’est respectivement - 5 % et – 6 %.

Quant aux spiritueux, ils affichent des chutes plus importantes de – 20 % et – 26 % sur chacune des périodes considérées.

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