Besoins d’engagements sur trois ans
Le marché des pains cuits vendus à l’administration est soumis à des appels d’offres engageant les fournisseurs sur des périodes de plus en plus longues, « jusqu’à trois ans », indique Guillaume Touflet, responsable de la centrale d’achats Gerbopa. « Le problème est que les prix sont indexés sur l’inflation et ne reflètent pas la variabilité des cours du blé. » Pour un appel d’offres sur trois ans, il faudrait se couvrir sur la même période, ce que les meuniers ne proposent pas. Ils se limitent à un engagement sur douze mois. « Nous allons voir nos donneurs d’ordres pour tenter de faire évoluer le modèle des appels d’offres pour démonter qu’il faut une indexation sur les prix du blé, y compris à la baisse. Mais cela prend des années à mettre en place. » Pourtant ces clients le font depuis longtemps sur d’autres produits, notamment le poulet, aux prix très instables. « Mais sur le pain, cela a du mal à passer. Les gens ont toujours en tête qu’il fait l’objet d’un prix fixe ! »