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Filière Colza
Avril et BPI France injectent 45M€ pour produire de la protéine de colza destinée à l'alimentation humaine

La production de protéines végétales à base de colza pour l'alimentation humaine fait un pas de plus avec l'annonce de la construction de l'usine Prolein qui alimentera Olatein en 2022

Dans la continuité du projet de production de protéine de colza pour l’alimentation humaine annoncé l’été dernier (partenariat avec DSM), le groupe Avril et SPI (BPI France) ont annoncé, le 30 mars, un investissement de 45M€ dans cette filière, comprenant la construction de l’usine Prolein à Dieppe. Cette dernière est destinée à l’approvisionnement en matières premières d’Olatéin (DSM et Avril), également située dans la ville normande, et triturera ainsi des graines de colza.

Le site industriel de Prolein devrait entrer en activité au début de l’année 2022, selon le communiqué du groupe Avril. Une première mondiale concernant la finalité du projet, la graine de colza intervenant jusqu’ici en alimentation humaine sous forme d’huile, et non comme un ingrédient protéique pour l’alimentation humaine comme le prévoit cet ensemble industriel.

« Ce sera la première fois qu'une protéine de colza pure sera disponible pour les entreprises alimentaires comme ingrédient en alimentation humaine », déclare à Paul-Joël Derian, directeur général Innovation, Recherche et Développement durable du groupe Avril, et président de Prolein

Si l’objectif du projet est bien la production de matières premières, à base de graines de colza, à destination de l’alimentation humaine, une ligne dédiée à l’alimentation animale est également prévue avec un process de trituration classique. L’usine Prolein présentera donc deux lignes différentes.

L’investissement de 45 M€ comprend le coût de l’usine Prolein, la participation d’Avril et SPI dans Olatein et la production de biogaz. Le site industriel de Prolein sera construit sur l’ancien site Saipol (Groupe Avril) de Dieppe. L’ensemble du projet (Prolein et Olatein) permettra l’embauche directe de 50 personnes.

Un nouveau débouché pour le colza français

L’approvisionnement en colza de l’usine Prolein se fera essentiellement avec des graines françaises donc non transgéniques, mais Prolein ne se refuse pas d’importer du colza non OGM en provenance de l’Union européenne, pour les besoins de qualité du produit fini. Mais l’objectif reste de développer la filière française. «Nous allons travailler en amont sur les variétés pour augmenter la production de colza d’hiver en France. L’approvisionnement en graines exclusivement hexagonales devrait être possible à partir de 2025», précise-t-il.

Un pilote en attendant l’exploitation industrielle

Les débouchés pour ce produit fini (sous forme de poudre), qui s’appellera "Canola Pro" et sera vendu par le groupe néerlandais DSM, sont multiples. La protéine de colza pourra être intégrée comme ingrédients dans des préparations aussi variées que des accompagnements de légumes, des boissons, des glaces… «La protéine de colza est une protéine complexe, stable et soluble à tous les PH», argue Paul-Joël Derian.
Un pilote existe déjà et permet de prospecter différents marchés. «L’Union européenne et les États-Unis sont les premières cibles, mais l’Asie est également intéressée», assure le président de Proléin.

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