Aller au contenu principal

A lire
« La résilience doit détrôner la résignation » conseille Jean-Marc Fournier, ancien éleveur dans un livre-témoignage

Dans son récit « Résilience d’un éleveur » publié aux éditions Jets d’encre, Jean-Marc Fournier explique qu’il a été un « producteur de lait dans le Vimeu heureux et fier de l’être ».

© Editions Jets d'Encre

« Mon témoignage est un message adressé à tous ceux qui vivent dans le désarroi et qui en ont assez de leur métier d’éleveur » confesse Jean-Marc Fournier l’auteur de Résilience d'un éleveur qui avoue avoir été confronté, au cours de ses quarante années de carrière professionnelle, « à des problèmes structurels, à des problèmes conjoncturels et à des problèmes de santé ». En prenant la plume, il a voulu être utile aux autres.

Il est né et a passé sa vie dans la région de Vimeu, dans la Somme. Issu d’une lignée d’agriculteurs, il reprend le flambeau familial, son grand-père lui ayant transmis la passion de l’élevage. Il quitte prématurément ses études agricoles pour rentrer dans la vie active au sein de l’exploitation de ses parents au moment où son père est victime de problèmes de santé.
 

Création d’un service de remplacement

Il estime qu’aujourd’hui les éleveurs doivent faire preuve de « résilience » et affirme qu’il a vécu ses premiers pas d’éleveur résilient avec sa femme Colette, fille d’agriculteurs et avec laquelle il a repris l’exploitation de sa belle-famille. Il s’installe en parallèle en Gaec avec son père et choisit de développer la production laitière. Il est un des membres fondateurs d’un service de remplacement car il estime que les exploitants agricoles ont besoin de temps à autre de « s’écarter momentanément de la ferme pour décompresser », une initiative vue parfois d’un mauvais œil dans les années 1980.

Il lui est par ailleurs difficile d’avancer en raison de l’instauration des quotas laitiers. Qu’importe, il choisit de rependre une exploitation laitière voisine pour cause du décès de son propriétaire. Comme sa banque grince des dents, il part chercher les fonds dans un autre organisme bancaire.

Un métier peu reconnu

Toujours visionnaire, il a changé plusieurs fois l’orientation de ses activités en vendant par exemple du lait au détail ainsi que d’autres produits de la ferme. Il se soumet à chaque nouvelle réglementation et en 40 ans, à force d’agrandissements et de nouvelles impulsions, son exploitation est passée à une production de 400 000 l par an à 1 300 000 l.

Il a entre temps passé le témoin à son fils qui a laissé son métier salarié pour devenir agriculteur. Il explique aujourd’hui que « Pour s’inscrire dans la durée, il faut faire preuve d’une audace mesurée » et qu’en cas de période difficile « la résilience doit détrôner la résignation » et regrette « la faible reconnaissance de l’engagement et de la faculté de l’agriculteur à nourrir les autres », d’où l’importance de « profiter de la richesse des accompagnateurs extérieurs ».

Les plus lus

La réalisatrice Louise Courvoisier devant des vaches
Vingt Dieux : « J’ai voulu représenter les enfants d’agriculteurs avec qui j’allais à l’école dans le Jura »

Présenté à Cannes, son premier long métrage Vingt Dieux (qui sort le 11 décembre en salles) a remporté le prix de la jeunesse…

 La préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée reçoit dans son bureau Denis Mousseau, président de la FNSEA 79 et Antoine Madier, président des Jeunes agriculteurs 79.
Mobilisation agricole : dans les Deux-Sèvres, les agriculteurs obtiennent 7,5 millions d'euros d’allégements fiscaux

Reçus par la préfète des Deux-Sèvres, les deux syndicats majoritaires agricoles se félicitent d’avoir obtenu un allègement de…

piles d'argent avec un réveil
Aides à la trésorerie des agriculteurs : le détail des deux prêts garantis par l’Etat

Annie Genevard précise les deux dispositifs de prêts garantis par l’Etat de moyen et long termes pour venir en aide aux…

Méthanisation : comment GRDF accompagne les agriculteurs dans leurs projets ?

A l’occasion du Sommet de l’Elevage sur le plateau du Comptoir des Eleveurs, Dorothée Briand, journaliste du groupe Réussir, a…

Banderole "non au Mercosur" accrochée à le pont de Verdun à Angers, fumigènes et tracteurs d'agriculteurs.
Accord Mercosur : qui sont les gagnants et les perdants du volet agricole ?

Décryptage des conséquences attendues filière par filière agricole et viticole de la signature d’un accord entre l’Union…

pannée d'entrée de ville beaumont
En Corrèze, le Modef dénonce « un hold-up sur les terres agricoles » avec la complicité de la Safer, le président de la foncière dément

Dans une lettre ouverte, le Modef alerte Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, sur l’accaparement des terres agricoles en…

Publicité