La recherche porcine concilie performances et attentes sociétales
Des travaux présentés aux journées de la recherche porcine démontrent qu’il est possible de mettre en place des solutions qui vont dans le sens d’une meilleure acceptabilité sociétale des élevages, tout en améliorant les performances techniques.
Des travaux présentés aux journées de la recherche porcine démontrent qu’il est possible de mettre en place des solutions qui vont dans le sens d’une meilleure acceptabilité sociétale des élevages, tout en améliorant les performances techniques.
La réponse aux attentes sociétales ne se fait pas au détriment des performances et du travail en élevage. Bien au contraire. Plusieurs travaux présentés lors des journées de la recherche porcine, qui se sont tenues les 4 et 5 février derniers, l’ont démontré. Que ce soient dans les domaines de l’environnement, du bien-être animal, de la santé des animaux et de la gestion des ressources. L’exemple le plus parlant porte sur l’impact des cases ascenseurs sur le bien-être animal (réduction des pertes en maternité) et le confort de travail pour l’éleveur. La chambre d’agriculture de Bretagne démontre, au travers d’une enquête en élevage, que les cases ascenseurs sont devenues un outil incontournable pour limiter les pertes sous la mère. Outre leur efficacité sur la réduction des pertes en porcelets, ils apportent aussi un bien-être incontestable à l’éleveur. La chambre d’agriculture de Bretagne a également travaillé dans le domaine de l’environnement sur les moyens d’abaisser les émissions d’ammoniac, un polluant atmosphérique majeur. Elle prouve qu’une alimentation à bas taux protéique en post-sevrage abaisse significativement les émissions de ce gaz dans l’air, conciliant ainsi sécurité digestive, baisse du coût alimentaire et environnement. Les émissions de poussières qui polluent l’air des salles constituent aussi un axe de recherche majeur, avec la mise au point d’une méthode de mesure standardisée permettant d’évaluer précisément les quantités présentes et les solutions pour les atténuer.
Mieux gérer les intrants
Les attentes sociétales passent également par une limitation des intrants dans les élevages. Le service génétique de l’Ifip démontre qu’il est possible de sélectionner les animaux sur leur efficacité digestive. Cette sélection leur permettrait de mieux valoriser les rations (baisse de l’IC) et aussi de mieux exploiter la diversité des matières premières. Toujours dans le domaine d’une meilleure gestion des ressources naturelles, l’Ifip démontre que la production de protéines européennes destinées à l’alimentation animale permettrait non seulement d’améliorer l’autonomie protéique du continent, mais aussi d’agir positivement pour le climat. Enfin une étude de l’Ifip et de l’Anses démontre formellement que des contacts positifs avec les éleveurs rendent les animaux plus confiants, améliore les performances et facilite le travail. Un aspect du bien être animal non pris en compte dans la réglementation, mais qui relève du bon sens.