Betteraves : la crise du sucre n'épargne pas l'Allemagne mais ne fait pas peur aux Belges
Alors que l’Europe est touchée par la crise du sucre et que la France et l’Allemagne ferment des usines, une nouvelle sucrerie pourrait voir le jour à Seneffe en Belgique.
Alors que l’Europe est touchée par la crise du sucre et que la France et l’Allemagne ferment des usines, une nouvelle sucrerie pourrait voir le jour à Seneffe en Belgique.
En France, les temps sont durs pour la filière betteravière. Plusieurs sites sont appelés à fermer, notamment la sucrerie de Cagny en Normandie et la sucrerie de Bourdon en Auvergne qui vivent leur dernière campagne. Le phénomène ne reste pas cantonné aux frontières de la France. « La crise frappe aussi l’ensemble de la filière allemande », observe l’Agriculteur de l’Aisne. De l’autre côté du Rhin, « plusieurs sucreries dans le Brandebourg et en Westphalie vont fermer ». Le journal précise encore : « les organisations professionnelles de la branche dénoncent les distorsions de concurrence à l’intérieur de l’Union européenne. » Un avantage en matière de prix avec des aides directes couplées maintenues dans 11 pays membres. « Dérogation dans 13 pays pour l’utilisation des néonicotinoïdes, alors que les planteurs allemands doivent utiliser des produits plus chers et moins efficaces avec des pertes de rendements et au bout du compte une érosion des marges ». Augmentation des contingents de sucre autorisés à entrer sans droit dans l’Union européenne.
L’intégralité de l’article est à lire dans L’Agriculteur de l’Aisne.
Un projet de sucrerie coopérative en Belgique
Dans ce contexte européen morose, le projet belge d’implantation d’une nouvelle sucrerie dans la ville wallonne de Seneffe apparaît pour le moins audacieux. Pour convaincre de nouveaux souscripteurs, David Jonckheere, associé coopérateur au sein de la Coopérative des betteraviers transformateurs (CoBT) et Benoît Haag, coordinateur du projet, sont venus à la rencontre des agriculteurs à Jeumont dans le Nord en décembre 2018. Terres et Territoires avait relayé les réponses apportées par les deux hommes.
Depuis « les objectifs financiers et d’approvisionnement en betteraves sont quasiment atteints », assure le média belge DH qui précise que ce sont « près de 1400 souscripteurs qui font désormais partie du projet ». La troisième et dernière période de souscription a permis de lever près de 12 millions d'euros supplémentaires. L’objectif financier est atteint à 91 % et pour le journal wallon, pas de doute, « la construction de la sucrerie de Seneffe va pouvoir se lancer ».