La création d’un réseau national de fermes municipales est sur les rails
Les 20 et 21 juin derniers , la commune de Mouans-Sartoux située dans les Alpes-Maritimes accueillait les premières Rencontres nationales des fermes municipales. Il en est ressorti la volonté de créer un réseau national des fermes municipales.
Les 20 et 21 juin derniers , la commune de Mouans-Sartoux située dans les Alpes-Maritimes accueillait les premières Rencontres nationales des fermes municipales. Il en est ressorti la volonté de créer un réseau national des fermes municipales.
Les premières Rencontres nationales des fermes municipales ont réuni 140 participants les 20 et 21 juin à Mouans-Sartoux : techniciens, maraîchers, chercheurs et acteurs nationaux de l’alimentation bio et durable représentant 61 collectivités, villes, EPCI, PNR et pays de différentes tailles représentant 595 communes et 7,5 millions d’habitants. Tous ont partagé leurs expériences.
@MouansSartoux 1eres rencontre nationale des fermes municipales avec 140 participants: élus, techniciens représentant de différents territoires accueillant près de 7,5 millions d’habitants 43 communes, 15 territoires de projet (EPCI, PNR,Pays) 3 départements. @ademe @fdnc_fr pic.twitter.com/rePu6VXcIo
— Gilles PEROLE (@gperole) June 21, 2024
Pourquoi avoir organisé ces premières Rencontres ?
En 2011, Mouans-Sartoux inventait le concept des fermes municipales pour approvisionner les cantines en légumes 100 % bio. Cette innovation territoriale a très rapidement intéressé d’autres collectivités qui sont venues s’inspirer de son projet au cours de visites, de réseaux animés par la MEAD ou du diplôme universitaire chef de projet alimentation durable.
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Création d’un collectif
Quatorze ans plus tard, il existe en France une centaine de projets de fermes municipales en production ou en émergence portés par des villages ou des grandes villes, des communautés de communes des agglomérations ou des métropoles ou encore des départements. L’ensemble des 140 participants a souhaité prolonger cette dynamique par la création d’un collectif qui préparera la structuration d’un réseau national des fermes municipales et les deuxièmes Rencontres qui se dérouleront en 2025.
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Quelles pistes de travail ?
La tenue de ces Rencontres a permis aux participants de lister différents axes de travail auquel devra s’atteler le prochain collectif :
- travailler en réseau aussi bien pour les élus, que les techniciens et les maraîchers ;
- porter un plaidoyer pour la reconnaissance du statut agricole des collectivités et le financement de ces projets ;
- documenter, avec l’aide des chercheurs, les différents statuts possibles pour ces fermesmunicipales et leur financement, mais aussi leur place dans l’écosystème des politiques publiques de l’alimentation et le rôle des différents acteurs, des territoires, y compris les habitants ;
- répondre aux besoins en formation des différents acteurs de ces fermes municipales, intercommunales ou départementales pour les élus, les techniciens et les maraîchers en favorisant les échanges de pratiques ;
- travailler avec les différents acteurs et partenaires des politiques publiques de l’alimentation, mais aussi avec le monde agricole pour ne pas opposer les modèles.
« Les fermes municipales apparaissent comme un modèle assez abouti »
« C’est la naissance d’un mouvement diversifié avec des territoires et des périmètres très différents. Les fermes municipales apparaissent comme un modèle assez abouti qui a besoin d’une reconnaissance pour un accompagnement financier par de nouveaux dispositifs » a affirmé Samuel Féret, chercheur, Institut de l’économie pour le climat.