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Houblons et moutons Belle-Île récompensés au prix national pour l’agrobiodiversité animale 2024

Producteur bio de houblon et éleveurs de moutons Belle-Île en Bretagne, Antoine Floury et Anaïs Langlais sont lauréats du prix national 2024 pour l’agrobiodiversité animale.

Anaïs Langlais et Antoine Floury sont lauréats de la douzième édition du prix national pour l’agrobiodiversité animale organisé par Ceva santé animale et la Fondation du patrimoine. Ces deux entrepreneurs cultivent du houblon biologique dans les Côtes-d’Armor depuis 2018. En parallèle, ils élèvent une soixantaine de brebis de race Belle-Île sur une vingtaine d’hectares de prairies.

Les brebis Belle-Île sont aussi mobilisées en été pour pâturer les parcelles de houblon. « Le houblon est une liane qui monte sur des mats et des fils installés à 6,5 mètres de haut, explique Anaïs Langlais. Mais c’est une plante sensible au mildiou. » 

Pour y remédier, les brebis mangent les feuilles du bas sans toucher à la liane fibreuse. « Les feuilles sont aussi riches en protéines que celles de la luzerne », apprécie l’éleveuse qui a retrouvé des traces de cette pratique dans des ouvrages anciens. À l’automne, au moment de la récolte et de l’effeuillage du houblon, les brebis valorisent encore les feuilles à la sortie de la broyeuse.

La plus grande des races ovines bretonnes

moutons Belle-Île
Anaïs Langlais et Antoine Floury sont membre de la pépinière de béliers Belle-Île pour préserver la race. © Ceva-Fondation du Patrimoine

La Houblonnière de Lezerzot a choisi la race Belle-île car « c’est la plus grande des races bretonnes » et les brebis peuvent donc atteindre les feuilles en hauteur. L’absence de corne, son caractère doux, ses agnelages faciles, la prolificité et sa résistance aux parasites ont fini de convaincre les éleveurs de l’intérêt pour cette race à petit effectif dont il ne reste qu’un millier d’individus. « Nous voulons développer la vente directe d’agneaux en circuit court et augmenter le cheptel à 80 têtes », explique l’éleveuse de 32 ans.

Anaïs Langlais et Antoine Floury recevant le prix de l'agrobiodiversité animale
Avec ce prix, les éleveurs vont pouvoir augmenter le cheptel pour valoriser la race créer de nouvelles parcelles clôturées pour favoriser les rotations et éviter le parasitisme. © Ceva-Fondation du Patrimoine

Les 7 000 euros de prix vont les aider à réaliser un site internet pour vendre les agneaux et renforcer les partenariats avec les institutions éducatives pour des visites de leur exploitation. Cette récompense permettra aussi d’installer une clôture fixe autour des houblonnières et d’acquérir leur propre matériel de fenaison.

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