Salon de l’agriculture 2022
Guerre en Ukraine : « nous demandons à semer plus cette année »
A la veille d’une réunion avec Emmanuel Macron, Christiane Lambert présidente de la FNSEA demande des soutiens pour les filières animales et la possibilité de semer plus pour les céréaliers.
A la veille d’une réunion avec Emmanuel Macron, Christiane Lambert présidente de la FNSEA demande des soutiens pour les filières animales et la possibilité de semer plus pour les céréaliers.
Une réunion sera organisée ce vendredi 4 mars avec le président de la République pour évoquer les conséquences de la guerre Ukraine-Russie sur la production agricole. « Nous demanderons des soutiens et nous demanderons à pouvoir produire plus en Europe », a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, ce jeudi 3 mars au micro de Franceinfo.
« L’Union européenne avait prévu 4% de jachère, c’est trop, alors que l’Ukraine produit 12% du blé mondial, les prix vont flamber. Nous demandons à semer plus cette année, nous sommes prêts à le faire », a poursuivi la responsable syndicale.
«Il y a urgence. Alors que l’🇺🇦 qui produit 12% du blé mondial va être confronté à 1 ↘️ de sa production, ns demandons à semer + cette année.Imposer 4% de terres en jachères est malvenu quand qu’il va falloir produire +.Il faut sortir de cette logique de décroissance» @franceinfo pic.twitter.com/SqslXIPJQG
— La FNSEA (@FNSEA) March 3, 2022
La présidente de la FNSEA affirme qu’un chiffrage est en cours pour évaluer les méventes liées à la guerre en Ukraine et les hausses de coût de production (avec la flambée des céréales, du gaz et des engrais) sur certaines filières. « L’impact sera fort pour les productions animales : le porc et la volaille notamment. Nous demandons un accompagnement financier pour encaisser ce différentiel et ce alors que les prix sont très bas à la vente », a déclaré Christiane Lambert. La responsable agricole appelle aussi le consommateur à un effort. « Vous les consommateurs, faites un effort de 2 centimes par barquette de jambon. Pendant les guerres de 14-18 et de 39-45, certains disaient « soutenez les soldats plantez des patates », là on attend un soutien à l’agriculture française », lâche Christiane Lambert.
🔴🗣 Conséquences de la guerre en Ukraine sur l’agriculture ➡️ "Il faut pour l’année 2022 semer plus et pour l’an prochain, se poser la question” de la régulation des pesticides. “On est sur un enjeu d’équilibre mondial et de déstabilisation du monde”, estime Christiane Lambert. pic.twitter.com/9mfLwyAu4K
— franceinfo (@franceinfo) March 3, 2022