Aller au contenu principal

[Edito] Fusion InVivo-Soufflet, un rapprochement symbolique à plus d'un titre

Le mariage de titans entre InVivo et Soufflet pousserait à l'extrême la logique de restructuration à l’œuvre chez les OS. © N. Ouvrard / J. Nanteuil
Le mariage de titans entre InVivo et Soufflet pousserait à l'extrême la logique de restructuration à l’œuvre chez les OS.
© N. Ouvrard / J. Nanteuil

Pour les initiés, ce n’était pas un mystère : le groupe Soufflet cherchait un repreneur, à défaut de successeur dans la famille qui a bâti ce bel édifice. Il n’empêche : l’annonce des négociations exclusives entre le groupe familial et InVivo, mastodonte coopératif, a secoué le monde agricole.

Ce rapprochement, s’il se concrétisait, serait symbolique. D’abord parce que le secteur coopératif prendrait la barre du bateau amiral du négoce français. Or les relations ne sont pas toujours simples entre les négociants et les coopératives, soucieuses de défendre leur modèle social et certains avantages fiscaux allant avec.

D’autre part, ce mariage de titans serait une incarnation paroxystique de la restructuration à l’œuvre chez les OS français. Les responsables de la coopération agricole ont tous défendu l’émergence de poids lourds du secteur, capables de rivaliser avec les grands concurrents européens et mondiaux. Cela s’est matérialisé sur le terrain par le rapprochement de nombreuses structures. Pour le coup, l’entité résultant du rachat de Soufflet par InVivo n’aurait rien d’un nain, avec ses 10 milliards d'euros de chiffre d’affaires et son volume d’activité dans l’appro, la collecte et la transformation.

Sur le terrain, les interrogations s’élèvent, quand ce ne sont pas des craintes. Les cultures d’entreprises seront-elles compatibles ? L’aiguillon de la compétition entre OS ne risque-t-il pas de s’émousser, au détriment des agriculteurs ?

Cette annonce survient alors qu’un nouveau modèle émerge chez les OS : des entités ancrées sur quelques départements, désireux de conserver un contact de proximité avec les agriculteurs, et développant localement des filières à forte valeur ajoutée, plutôt que de jouer sur les volumes. Y aura-t-il de la place pour les David et les Goliath dans le nouveau paysage agricole qui se dessine ?

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Parcelle en jahère.</em>
Jachères de plus de 5 ans : comment les garder en terres arables en 2025 ?

La question de la requalification des jachères de plus de 5 ans en prairies permanentes restait en suspens après les…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">Prélèvement d&#039;un échantillon de sol pour une analyse en février 2021 dans un champ de colza en Seine-et-Marne</em>
Phosphore : des analyses de sol incontournables pour mesurer cet élément nutritif

Seule une petite part du phosphore présent dans le sol est assimilable par les cultures. Les analyses de sol apportent des…

<em class="placeholder">commerce des matières premières agricoles / échanges commerciaux de la France avec l&#039;Afrique / exportations / port de Rouen / terminal sucrier de Rouen Robust / chargement ...</em>
Accord Mercosur : quels risques pour les filières sucre et maïs ?

En grandes cultures, les filières sucre et maïs sont concernées par l’accord en cours de négociations entre l’Union européenne…

<em class="placeholder">Romuald Marandet, chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne&quot;La période de septembre à février est idéale pour les travaux sur les ...</em>
Curage des fossés : «La période de septembre à février est idéale, sans formalité administrative la plupart du temps », selon l'OFB de l'Aisne

Chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne, Romuald Marandet précise la réglementation en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures