Aller au contenu principal

Jachère et PAC 2024 : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les jachères peuvent être mobilisées en tant qu’infrastructure agroécologique pour atteindre le seuil réglementaire de surfaces non productives requis par la conditionnalité de la PAC 2023. Date de semis, entretien, fauche… le point sur la réglementation qui encadre leur gestion.

La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
© H. Challier

 

En plaine céréalière, certains agriculteurs peuvent être tentés d’opter pour la jachère pour atteindre les 4 % d’infrastructures agroécologiques (IAE) requis par la BCAE 8 de la PAC 2023 par exemple en ciblant les parcelles les moins productives ou les plus éloignées de leur exploitation. Date de semis, entretien, fauche : appréhender les règles de la conditionnalité qui s’appliquent à la jachère est indispensable.

 

Quand faut-il semer sa jachère pour respecter la PAC 2023 ?

Deux types de jachères existent : la jachère dite classique et la jachère mellifère. La jachère classique doit être semée avant le 1er mars, la jachère mellifère avant le 15 avril.

 

Quel est le temps de présence obligatoire d'une jachère ?

La jachère classique doit être obligatoirement présente jusqu’au 31 août. Aucune destruction du couvert végétal n’est possible avant cette date. La jachère mellifère doit obligatoirement être présente entre le 15 avril et le 15 octobre. Attention au respect de ces dates car le nouveau système de contrôle des surfaces par satellite en temps réel (3STR) est capable de détecter si cette réglementation a bien été appliquée.

Quelles sont les règles d’entretien et de destruction d'une jachère ?

Pour la jachère classique, la destruction est possible à partir du 31 août. Pour la jachère mellifère, la destruction est possible après le 15 octobre.

Durant toute la période de présence obligatoire, les jachères, qu’elles soient classiques ou mellifères, ne doivent faire l’objet d’aucun traitement phytosanitaire. La pâture et la fauche pour valorisation sont également interdites durant ce laps de temps. En revanche, il est possible de faucher (sans valorisation) ou broyer en dehors de la période d’interdiction du 20 mai au 1er juillet.

 

Quelles espèces est-il possible d’implanter pour sa jachère ?

Classique ou mellifère, la jachère doit faire l’objet d’une couverture végétale pour laquelle le choix des espèces est guidé par une liste communiquée par un arrêté du 23 juin 2023 (voir tableau).

Il est à noter que concernant la jachère classique, le mélange d’espèces est autorisé si ces dernières sont bien présentes sur la liste des couverts autorisés. Mais il est également possible d’utiliser un mélange relevant du cahier des charges relatif aux contrats « jachère faune sauvage », « jachère fleurie » ou « jachère apicole ». Enfin, concernant les repousses émanant de cultures précédentes, il est nécessaire de vérifier qu’elles soient suffisamment couvrantes. Ce critère exclut donc les repousses de maïs, de tournesol, de betteraves et de pommes de terre.

 

 
PAC et jachères : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les plus lus

<em class="placeholder">Corentin Chateignier dans un des ses quatre bâtiments de volailles Label rouge sur son exploitation en Eure-et-Loir</em>
« J’ai lancé un atelier volailles en Eure-et-Loir pour diversifier mon exploitation de grandes cultures »

Corentin Chateignier, installé avec son père Alain sur une exploitation de grandes cultures dans la Beauce, a lancé un atelier…

<em class="placeholder">Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir devant son gîte à la ferme </em>
« Mon gîte à la ferme en Eure-et-Loir rapporte un revenu équivalent à la location d’un petit non-meublé à l’année »
Guillaume Bodet est agriculteur à Aufferville, en Eure-et-Loir. Il loue son gîte à la ferme à des touristes mais il vise surtout…
<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est…

Vidéo : comment entretenir un fossé dans les règles ?

Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…

<em class="placeholder">Valérie Leguereau, agricultrice à Villemardy (41), devant un équipement agricole</em>
« Nous avons ajouté du pois protéagineux à notre assolement dans le Loir-et-Cher grâce à un prix garanti et une assurance sur la production »
Agricultrice à Villemardy, dans le Loir-et-Cher, Valérie Leguereau cultive du pois protéagineux depuis 2024, pour ses atouts…
<em class="placeholder">Angélique Le Borgne, agricultrice à Saumeray (Eure-et-Loir) au milieu d&#039;un champ</em>
« Je réalise mes meilleures marges avec le lin oléagineux en 2024 sur mon exploitation d’Eure-et-Loir »

Agricultrice à Saumeray, en Eure-et-Loir, Angélique Le Borgne a introduit le lin oléagineux de printemps dans sa rotation…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures