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PAC, carbone… : « la compétitivité de nos filières doit rester le driver prioritaire » (la Coopération agricole)

Qu’il s’agisse de la future PAC ou de la mise en place des labels bas carbone, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, appelle à placer la compétitivité des filières agricoles au cœur des décisions, tout en diminuant les distorsions de concurrences au sein de l’UE.

Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, veut « rendre visible notre ambition sur le sujet du carbone, mais pas l’envisager sur la base de la réduction de la production, sur la délocalisation ni sur l’augmentation des importations. » © la Coopération agricole
Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, veut « rendre visible notre ambition sur le sujet du carbone, mais pas l’envisager sur la base de la réduction de la production, sur la délocalisation ni sur l’augmentation des importations. »
© la Coopération agricole

Lors des traditionnels vœux à la presse, le 21 janvier, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, a résumé les positions de sa structure concernant la nouvelle PAC. Pour l’élu, les négociations du plan stratégique national (PSN), qui formalisera la déclinaison de la PAC à l’échelle française, seront « l’un des axes majeurs pour 2021 ».

1-La compétitivité, « driver de la PAC »

« Dans la mise en place du PSN, la compétitivité de nos métiers et de nos filières doit rester le driver prioritaire, a affirmé Dominique Chargé. Cela devra se faire tout en conduisant les différentes transitions, à la fois agroécologique, énergétique, numérique, et en assurant le renouvellement des générations. »

2-Diminuer les distorsions de concurrence

Diminuer les distorsions de concurrence entre États membres de l’UE sera un enjeu majeur, selon l’élu professionnel, qui appelle à une PAC « conduite de la façon la plus homogène possible avec une harmonisation des règles ». À cet égard, Dominique Chargé dit s’inquiéter de la place importante laissée à la subsidiarité dans la future de la PAC qui entrera en vigueur en 2023.

3- « Pas défavorable » aux aides couplées, prise en compte des zones intermédiaires

Concernant les outils à mettre en œuvre, la Coopération agricole « n’est pas défavorable au maintien des aides couplées, mais pour les filières en développement, comme par exemple la filière protéique ». De nombreuses organisations demandent à l’Europe de relayer le plan protéines lancé par la France en 2021. Les coopératives demandent également « le maintien d’un soutien aux zones à handicap naturel en ayant à l’esprit la problématique des zones intermédiaires ». Sans surprise, Dominique Chargé a appelé « renforcer l’organisation des producteurs, avec au premier rang les coopératives. Les programmes opérationnels peuvent nous y aider ».

4-Rendre visible l’ambition carbone de l’agriculture sans baisser la production

La transition agroécologique est l’une des ambitions de la nouvelle PAC. Sur ce volet, le président de la Coopération agricole veut « rendre visible notre ambition sur le sujet du carbone, mais pas l’envisager sur la base de la réduction de la production, sur la délocalisation ni sur l’augmentation des importations. Il faut atteindre cette ambition en continuant à produire, et que les agriculteurs puissent vivre de leur métier. » Les coops entendent mettre en avant le fait que les agriculteurs sont émetteurs, mais aussi capteurs de carbone, avec un enjeu fort sur l’évolution des techniques de production et de la production de biomasse.

5-InVivo - Soufflet, « une excellente nouvelle pour la coopération »

Interrogé sur le rapprochement entre InVivo et Soufflet, Dominique Chargé a fait part de sa satisfaction. « Ce rapprochement est une surprise, mais une excellente nouvelle pour la coopération française, qui a su se mobiliser pour répondre à ce défi. Elle remplit ainsi son rôle qui est de structurer les filières et les territoires, même si cela pose naturellement des questions sur la façon dont cela va s’organiser dans le temps. »

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