Formation professionnelle : un agriculteur sur cinq déclare y avoir recours moins d’une fois tous les huit ans
Vivéa, le fonds d'assurance formation, a confié la réalisation d’une enquête aux cabinets CMI et Harris Interactive-Toluna sur les motivations et les obstacles liés à l’accès à la formation des agriculteurs, notamment dans la filière végétale. Il en ressort un décalage entre la volonté de se former et les formations réellement réalisées.
Vivéa, le fonds d'assurance formation, a confié la réalisation d’une enquête aux cabinets CMI et Harris Interactive-Toluna sur les motivations et les obstacles liés à l’accès à la formation des agriculteurs, notamment dans la filière végétale. Il en ressort un décalage entre la volonté de se former et les formations réellement réalisées.

L’enquête sur la formation des agriculteurs commandée par Vivéa a été réalisée, en ligne et par téléphone, entre avril et mai 2024 auprès de plus de 3 500 chefs d’entreprises agricoles. Selon les premiers résultats présentés au salon de l'Agriculture, il en ressort que les agriculteurs désirent en premier lieu renforcer leurs pratiques et savoir-faire dans le domaine des techniques agricoles, et tout particulièrement dans les filières céréalières, maraîchères et viticoles. Les agriculteurs franciliens, et ceux vivant en Centre-Val de Loire sont ceux qui déclarent le plus vouloir développer et faire évoluer leurs pratiques et savoir-faire professionnels.
Pour se former : les formations mais pas que
Les formations professionnelles, avec le conseil de proximité, apparaissent comme les moyens privilégiés par les agriculteurs pour développer leurs techniques agricoles, développer leurs activités ou encore gérer leur entreprise au quotidien. D’autres moyens peuvent être utilisés en complément comme faire appel à un consultant, la lecture de revues spécialisées, le visionnage de contenu vidéo sur internet et la consultation des réseaux sociaux.
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De multiples ressources
Pour obtenir de l’aide ou des conseils, les agriculteurs font en priorité appel à leurs collègues/famille (46 %), devant les ressources bibliographiques/internet (40 %), leur chambre d’agriculture (37 %) et leur coopérative (36 %). Vivéa apparaît ensuite avec 23 %. Les agriculteurs de la moitié sud de la France, ainsi que les horticulteurs et les arboriculteurs, déclarent davantage que la moyenne faire appel à Vivéa.
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60 % des agriculteurs ont une bonne image de la formation professionnelle
Autre enseignement : 60 % des agriculteurs ont une bonne image de la formation professionnelle agricole et 81% affirment suffisamment la connaître. Les agriculteurs de la filière horticulture et réalisation/entretien des plantations ornementales/paysagisme déclarent davantage que la moyenne avoir une méconnaissance de la formation professionnelle. Par ailleurs, les agriculteurs du quart nord/est de la France déclarent avoir une plus grande connaissance et une meilleure perception de la formation agricole que la moyenne.

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52 % des agriculteurs pensent que les formations sont riches et diverses pour répondre à leurs besoins
Il est à noter que 81 % des agriculteurs estiment que recourir à une formation est un investissement qui vaut la peine et 80 % pensent qu’il est aujourd'hui indispensable de suivre des formations afin de rester connecté aux réalités du métier aujourd'hui. Pour autant seuls 52 % estiment que les catalogues de formations sont aujourd'hui suffisamment riches et divers pour répondre à l'ensemble des besoins des agriculteurs et 49 % que les formations ne sont pas compatibles avec le métier d’agriculteur.
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Des formations plutôt facilement accessibles
Si 66 % des agriculteurs estiment que les formations sont facilement accessibles dans leur territoire, la région Paca, la Nouvelle-Aquitaine, le Centre-Val de Loire et l’Ile-de-France apparaissant comme les territoires où les formations professionnelles sont les moins accessibles, selon les agriculteurs de ces régions.
Les agriculteurs se forment assez rarement
Alors que 64 % souhaitent développer et faire évoluer leurs pratiques et savoir-faire professionnels, un agriculteur sur cinq déclare avoir recours à une formation professionnelle moins d’une fois tous les huit ans. Et globalement, la dernière formation a été effectuée afin d’acquérir de nouvelles connaissances/savoir-faire. Les céréaliers et les viticulteurs déclarent davantage que la moyenne qu’ils suivent des formations régulièrement car ils y sont contraints notamment en raison des nouvelles réglementations et nouvelles technologies.
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Le manque de temps invoqué pour ne pas se former
Le manque de temps (43 %), le manque de besoin (40 %) apparaissent comme les premières raisons pour lesquelles les agriculteurs ont rarement recours aux formations. Des formations plus adaptées aux problématiques du quotidien (78 %) et plus pratiques, notamment en conditions réelles en exploitation (75 %) pourraient inciter les agriculteurs à y avoir recours.