Convoi de l’eau à Paris : « on détruira toutes les bassines » scandent les manifestants
Ayant échoué à obtenir un moratoire sur les réserves de substitution, le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre appellent à de nouvelles actions « encore plus fortes et massives contre les chantiers ».
Ayant échoué à obtenir un moratoire sur les réserves de substitution, le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre appellent à de nouvelles actions « encore plus fortes et massives contre les chantiers ».
Après avoir échoué à obtenir un moratoire sur les bassines, le Convoi de l'eau a rassemblé plus d'un millier de personnes le 26 août à Paris.
Sur le Champ de Mars, cyclistes, sympathisants et représentants d'associations écologistes se sont réunis pour un pique-nique avant de partir en cortège dans les rues de Paris, sous bonne garde policière.
Grille par grille, bâche par bâche, on détruira toutes les bassines
« Grille par grille, bâche par bâche, on détruira toutes les bassines », ont chanté les manifestants arrivés en début d'après-midi d'Orléans, où ils étaient établis depuis jeudi devant le siège de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne.
La réserve de Priaires nouvel épicentre du conflit
La veille, une délégation composée notamment de membres de Bassines non merci et de la Confédération paysanne, avait été reçue, pendant plus de cinq heures, par Sophie Brocas, la nouvelle préfète de la région Centre-Val de Loire et coordinatrice de bassin, pour réclamer sans succès un moratoire sur les projets de bassines en cours, avant d'occuper les locaux de l'Agence de l'eau.
Lors de cette rencontre, la délégation « a appris que les grilles autour du chantier d’une nouvelle mégabassine à Priaires venaient d’être posées », a déploré le collectif Bassines Non Merci sur les réseaux sociaux, après la rencontre estimant qu’il s’agissait « d’une véritable provocation du gouvernement face au mouvement ». Et d’ajouter « puisque le gouvernement et l’agence de l’eau démontrent aujourd’hui qu’ils n’ont aucune volonté de dialogue réel et continuent à passer en force, sans avoir tiré aucune leçon, ni de Sainte-Soline ni de la colère populaire face à l’accaparement de l’eau, nous allons devoir appeler à de nouvelles actions encore plus fortes et massives contre les chantiers ».
Alors que le #ConvoiDeLeau est arrivé à Paris, l'installation de grilles de chantier à Priaires pour la construction d'une nouvelle "#bassine" a mis le feu aux poudres. Pour les militants "aucun dialogue n'est possible sans l'arrêt des chantiers en cours".https://t.co/DYWftWxRXV
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) August 26, 2023
10 bassines pourraient être remises en cause
Sans surprise, même réaction du côté des Soulèvements de la Terre qui écrivent sur Facebook « puisque ce gouvernement refuse de mettre en œuvre un moratoire nous devrons le faire nous-même par de prochaines actions massives pour arrêter directement les chantiers ». Le mouvement affirme en revanche avoir obtenue une première avancée : « nous avons entendu de la bouche de la préfète, que les 10 bassines en projet dans les Deux-Sèvres qui n’étaient pas encore financées pourraient être remises en cause ».
Alors que la délégation anti-bassines est en rdv avec la préfète Brocas, nous apprenons que des grilles ont été posées autour du site de la future #mégabassine de #Priaires (79), annonçant un probable début de travaux.
— Les Soulèvements de la Terre (@lessoulevements) August 25, 2023
Pour dialoguer, les nouveaux chantiers doivent être stoppés. pic.twitter.com/PBxqwfWDTY
Prochaine manifestation le 8 septembre
Un prochain rendez-vous aura « lieu à Niort le 8 septembre, pour le procès de neuf représentants » de mouvements écologistes et syndicaux « accusés d'organisation de manifestations interdites », a par ailleurs annoncé le porte-parole du mouvement les Soulèvements de la terre, Benoît Feuillu. « Un grand rassemblement de soutien sera organisé. Et on ne sera pas loin de Priaires ...» a-t-il ajouté.
On ne sera pas loin de Priaires
« Ces nouvelles actions seront très déstabilisantes. On déjouera les dispositifs », a lancé pour sa part Julien Le Guet, le chef de file de Bassine non merci, selon l’AFP.