champagne
On a goûté les premiers champagnes au voltis
Cela fait maintenant un an que le voltis a fait son entrée dans le cahier des charges de l’AOC champagne en tant que variété d’intérêt à fin d’adaptation (Vifa). Cet hybride est vinifié depuis plusieurs années par le Comité champagne à titre expérimental. Place à la dégustation !
Vendredi 29 septembre, cinq champagnes non dosés et fraîchement dégorgés ont été servis à l’aveugle à une petite dizaine de professionnels locaux. La particularité de cette session de dégustation ? Certains vins présentaient une part de voltis dans leur assemblage, cette nouvelle variété résistante qui a intégré le cahier des charges de l’AOC champagne en septembre 2022.
Dégustation de différents assemblages
Pour cette dégustation, les services techniques de l’interprofession champenoise avaient incorporé deux échantillons sans voltis. Pour ceux qui en comportaient, les proportions étaient les suivantes : 95 % de pinot noir pour 5 % de voltis de la vendange 2020, 95 et 90 % de chardonnay pour 5 et 10 % de voltis, tous issus de la vendange 2021.
Force est de constater que le voltis semble avoir réussi son examen d’entrée : c’est ce dernier champagne, issu de la récolte 2021, tiré en 2022 et dégorgé en 2023, qui a été jugé le plus typique et le mieux apprécié par le groupe. L’apport du voltis rend le vin « plus facile à boire » et lui confère un meilleur équilibre, affirme Géraldine Uriel, responsable du service matériel végétal et production de l’interprofession champenoise.
Évaluer les effets sur le long terme
La dégustation de ces « vins expérimentaux » reflète les constats du Comité champagne, qui a déjà recueilli près de 800 commentaires de professionnels. Les échantillons comportant 5 à 10 % de voltis reçoivent des appréciations plus favorables, car donnant lieu à des vins « plus ronds, et prêts à boire, et conformes aux standards champenois ». Désormais, l’interprofession va pouvoir évaluer les effets du voltis dans les assemblages champenois sur le long terme, tout en mesurant les incidences des autres cépages, du terroir, de l’effet millésime, des proportions assemblées, ou encore de la durée de vieillissement.