Bilan de campagne
Primeurs : une année sans crise
Le bilan de campagne des pommes de terre primeurs a réservé de bonnes surprises. La France a exporté, au 31 juillet, 54 600 tonnes de primeurs.
“Prix élevés tout au long de la campagne”, constate le Scees, “Une campagne rassurante”, conclut le CNIPT : il y a bien longtemps que le bilan de campagne de pommes de terre primeurs n’avait pas été positif.
Plusieurs raisons expliquent ce bon résultat. La baisse des surfaces d’abord. Echaudés par les mauvaises années (notamment 2005 catastrophique), les producteurs ont réduit la voilure. Les surfaces ont été en recul de 11 % à 7 700 ha (contre 8 100 en 2005, 8 200 en 2004 et 10 500 en 2003). Cette baisse concerne essentiellement les départements de l’Ouest (Bretagne et Manche) où elle atteint les 20 %. La production est, elle aussi, en recul (- 13 % à 182 000 tonnes). Là aussi l’Ouest est le plus touché puisqu’il connaît aussi la plus forte baisse en rendements.
Sur la période, la production atteint les 24 000 tonnes dans l’Ouest (- 32 %), 28 000 tonnes en Centre-Ouest (- 15 %), 32 400 tonnes dans le Sud-Ouest (- 10 %), 52 900 tonnes dans le Sud-Est (stable), les autres régions cumulant une production s’élevant à 45 000 tonnes.
Les cours à l’expédition se sont relevés
Dernier facteur favorable à cette campagne, elle a pu bien démarrer grâce à la réduction sensible des stocks de pommes de terre de conservation.
“Le déclin sensible des stocks de conservation a favorisé l’ouverture des linéaires à la primeur”, note le Scees, mais cette situation a particulièrement profité au mois d’avril à la pomme de terre primeur israélienne. L’offre nationale, d’abord discrète, s’est peu à peu étoffée. La bonne tenue du marché s’est poursuivie durant toute la campagne, pour toutes les origines.
Les cours se sont relevés, notamment au stade de l’expédition. Un exemple : au mois de juin, la Béa du Roussillon (35 +, - 10 kg) était vendue à 695 euros/tonne contre 525 euros/tonne en juin 2005. Dans ces conditions “l’offre française a facilement trouvé preneur, à un bon prix, dans un marché demandeur et peu encombré, les quantités mises en marché ayant été parfois tout juste suffisantes pour satisfaire la demande”, conclut le Scees.
Réduction du déficit du commerce extérieur
Malgré la baisse des volumes, les exportations de pommes de terre primeurs françaises ont bien progressé (cf. tableau ci-contre).
Au 31 juillet, la France a exporté 54 600 tonnes à destination principalement de l’Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas. Ces exportations se sont élevées à 23,9 millions d’euros (contre 15 ME en 2005, 37,9 ME en 2004 et 23,9 ME en 2003).
Les importations continuent de reculer : 86 500 tonnes en 2006, 88 200 t en 2005, 116 200 t en 2004.
Israël reste le premier pays fournisseur devant le Maroc.