Lot-et-Garonne : pourquoi la fraise Label Rouge reste prudente en début de saison ?
La fraise Label Rouge connait un début de saison 2023 plutôt encourageant. Mais cet équilibre demeure fragile dans le contexte actuel.
La fraise Label Rouge connait un début de saison 2023 plutôt encourageant. Mais cet équilibre demeure fragile dans le contexte actuel.
Cette année, la récolte de fraise Label Rouge a été légèrement précoce avec des mois de janvier et février ensoleillés ce qui a permis un taux de sucre très élevé et donc une qualité assez exceptionnelle pour le lancement de la saison. En 2023, la filière vise 600 tonnes de Label Rouge commercialisées, toutes variétés confondues, contre 510 tonnes en 2022. La qualité attendue est au rendez-vous, de même que la main d’œuvre qualifié qui avait manqué ces trois dernières années de campagne, selon les producteurs.
3,50 € et 4,50€ la barquette 250 gr
Le début de saison est jugé encourageant par l’Association des fruits et légumes du Lot-et-Garonne (AIFLG). Les programmes avec la grande distribution ont été renforcés. « La fraise Label Rouge est vendue entre 3,50 euros et 4,50 euros la barquette de 250 grammes de Gariguette. Une légère hausse donc mais minime par rapport à celle initialement prévue qui s’explique par une augmentation peu ressentie du gaz à ce jour par les producteurs : bien souvent en contrat sur plusieurs années, le renouvellement aura surtout lieu en 2024 » souligne l’association.
Des charges toujours pesantes
Car la prudence est encore largement de mise du côté des producteurs. Particulièrement face à l’évolution du prix de l’énergie. « Les coopératives et les metteurs en marché peuvent jouer sur l’organisation du travail pour consommer moins d’énergie en réduisant les étapes de manutention des produits et en optimisant la logistique, précise l’AIFLG. Enfin, les réfrigérateurs de stockage sont réglés au plus proche des besoins du produit limitant ainsi la surconsommation et donc les coûts supplémentaires ». A cela s’ajoutent aussi le prix des intrants, celui des emballages et les charges salariales.
L'impact de l'inflation
Parallèlement, l’inflation des derniers mois influence le pouvoir d’achat. Les producteurs de fraises Label Rouge craignent que la consommation de produits plaisirs passe au second plan. « Cette même inflation pousse la grande distribution à continuer de commercialiser la fraise d’Espagne, principale concurrente, en tant que 1er prix (ce qui n’était pas le cas l’année dernière) afin de répondre au besoin et attentes des consommateurs » regrette L’AIFLG.
Voir par ailleurs : Commercialisation : les producteurs de fraises se sentent délaissés par la GMS qui répond