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Les pistes pour promouvoir la consommation du melon

Parce que les achats de melon diminuent, l’Association interprofessionnelle du melon (AIM) mène des actions pour mieux connaître la consommation et promouvoir le melon, notamment auprès des jeunes.

En 2019, selon les données Kantar, qui comptabilisent les achats des ménages tous circuits confondus pour une consommation à domicile, la consommation de melon en France s’est élevée à 609 kg pour 100 ménages. « La difficulté est que dans ces données, le Charentais et les autres types de melons sont mélangés, ce qui ne permet pas de connaître précisément la consommation du melon Charentais ni l’évolution des autres types de melon, note Marion Mispouillé, animatrice de l’association Interprofessionnelle du melon (AIM). Nous en avons parlé à Kantar qui, dès 2021, dissociera désormais les différents types de melon. »

Ce chiffre de 609 kg pour 100 ménages marque toutefois une baisse des quantités achetées de 6 % par rapport à la moyenne sur trois ans, alors que les sommes dépensées ont augmenté de 2,7 % par rapport à la moyenne trois ans. « Les chiffres de consommation sont difficiles à analyser, constate Marion Mispouillé. Dans la dernière étude de perception des consommateurs, réalisée en 2013 par le CTIFL, les consommateurs étaient pourtant très satisfaits de l’offre de melon. »

Lire aussi : Le melon en recherche de valorisation

Pour mieux connaître la consommation et les attentes des acheteurs de melon, une nouvelle étude de perception des consommateurs va donc être réalisée par le CTIFL en 2020. « Elle permettra de mieux connaître la consommation et de voir notamment comment se positionne le melon charentais par rapport aux autres types de melon. » Globalement, le profil des consommateurs de melon est proche de celui des consommateurs de fruits. « En 2019, toutes les cibles ont été pénalisées au niveau de la consommation de melon, à l’exception toutefois des jeunes, ce qui est un point encourageant », précise Marion Mispouillé.

Communication sur les réseaux sociaux

Pour promouvoir la consommation, l’AIM a donc décidé de mettre en place une stratégie de communication sur les réseaux sociaux, sous l’égide du Melon de Nos Régions, la marque de l’AIM. Après la création d’un compte Facebook il y a quelques années, un compte Instagram et un compte Pinterest ont été créés en 2019. Et en 2020, l’AIM a fait appel à une agence de communication spécialisée pour amplifier ses actions sur ces comptes. « Sur Instagram, outre des posts réguliers, nous avons introduit cette année des jeux-concours incitant à acheter du melon, détaille Marion Mispouillé. Et grâce à cette agence, nous avons établi des relations avec des influenceurs food pour renforcer la visibilité et la fréquentation de ce compte. Et sur Pinterest, où l’on trouve beaucoup de recettes de cuisine, le visiteur est automatiquement dirigé vers le site du Melon de nos régions ».

L’AIM travaille aussi pour refaire le site internet du Melon de nos régions. Et en 2020, elle a adopté un nouveau logo. « La charte graphique avec les couleurs orange et vert a été conservée, mais le logo, qui avait dix ans, a été modernisé. » La réflexion se poursuit aussi pour changer le nom du melon Charentais, mal compris des consommateurs. « Le melon Charentais est une appellation commerciale et non une mention d’origine territoriale de production, souligne Marion Mispouillé. Or, pour beaucoup de consommateurs, le melon Charentais ne peut venir que de Charente ou de Charente-Maritime. Ils ne comprennent pas qu’il puisse y avoir du melon charentais venant de Provence, d’Espagne… »

Enfin, les travaux se poursuivent avec la DGCCRF pour établir des critères permettant de caractériser l’origine géographique d’un melon et créer une banque de données des différentes origines. « En 2020, des prélèvements seront à nouveau réalisés, pour la troisième et dernière année, indique Marion Mispouillé. Les premiers résultats sont encourageants. »

Quel impact du Covid-19 sur la consommation du melon ?

Jusqu’à présent, la crise du Covid-19 a eu peu d’impact pour la production française du melon, mis à part pour la production guadeloupéenne, dont une grande partie est habituellement expédiée vers la métropole, ce qui a été très compliqué cette année. En métropole, la crise a eu peu de conséquences sur les calendriers de plantation. Les opérateurs sont par contre plus inquiets pour la disponibilité en main-d’œuvre pour la récolte des melons cet été, la filière faisant largement appel à de la main-d’œuvre étrangère. Tous espèrent donc que la libre circulation de la main-d’œuvre européenne sera rétablie cet été. Quant à la consommation et aux aspects commerciaux, si le mois de mars s’est très mal passé pour le melon d’origine Maroc, avril s’est mieux déroulé, avec le retour aux produits plaisir et la réouverture progressive des marchés. Les produits transformés (billes de melons surgelées pour Picard, quarts de melon surgelés pour les glaciers) ont également bien fonctionné pendant le confinement. Mais pour le reste de la saison, avec la monté en puissance de la production, les opérateurs ont du mal à se projeter. L’attrait des produits plaisir va-t-il perdurer ? Le fait que le melon ne soit pas vendu en préemballé aura-t-il des conséquences ? Les restaurants vont-ils rouvrir et pourront ils absorber les volumes habituels ?

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