Les jardiniers amateurs achètent davantage de fruits et légumes
Les professionnels producteurs de fruits et légumes n’ont pas à craindre la concurrence que pourraient constituer les autoproducteurs détenteurs de jardins familiaux. Selon une étude menée par le CTIFL, les jardiniers amateurs sont de plus gros acheteurs de fruits et légumes que le reste de la population.
Les professionnels producteurs de fruits et légumes n’ont pas à craindre la concurrence que pourraient constituer les autoproducteurs détenteurs de jardins familiaux. Selon une étude menée par le CTIFL, les jardiniers amateurs sont de plus gros acheteurs de fruits et légumes que le reste de la population.
Les détenteurs de jardins familiaux, cultivant eux-mêmes des fruits et/ou des légumes, en achètent davantage que ceux n’en cultivant pas. Les premiers représentent ainsi 52,6 % de la population, tout en contribuant à 56,5 % du volume d’achat de fruits et légumes frais réalisé par les ménages français. Ce niveau moyen d’achat supérieur s’explique surtout par une quantité́ achetée par acte d’achat plus importante (2,84 kg contre 2,44 kg pour les ménages ne possédant ni potager, ni production fruitière).
L’étude, menée par le CTIFL, montre qu’ils paient un prix moyen d’achat sensiblement inférieur à celui payé par les ménages n’entretenant pas de jardins familiaux (2,47 €/kg contre 2,67 €/kg). Ce résultat est probablement à rapprocher de la connaissance plus précise qu’ont les ménages « producteurs » du calendrier de disponibilité des fruits et légumes, et, par extension, de leur propension plus importante à les acheter dans leur cœur de saison, au moment où le prix atteint son niveau plancher.
Une autosuffisance très faible
La saisonnalité est donc aussi importante que la fraîcheur et la maturité pour les jardiniers, et les critères qu’ils prennent en compte au moment de leurs achats font écho aux motivations qu’ils déploient pour faire pousser des fruits et légumes, à savoir : manger des fruits et légumes de meilleure qualité gustative (critère de fraîcheur/maturité, signe de qualité) et en connaître la provenance (l’origine, le mode de production, le label bio). Le jardinage apporte donc une meilleure connaissance des caractéristiques des fruits et légumes, des variétés et de leur saisonnalité.
Les détenteurs de jardin choisissent leurs lieux d’achat en fonction de l’offre faite à proximité de leur domicile et/ou de leur lieu de travail : magasin bio, hypermarché ou supermarché proposant de la production locale, point de vente proposant des produits à des prix raisonnables. Toutefois, l’autosuffisance que pourrait procurer ces jardins familiaux reste très faible : la part des légumes du jardin représente au maximum le quart de la consommation annuelle pour près d’un jardinier sur trois.
Le potager français en pratique
La tomate est la superstar du potager avec 9 jardiniers sur 10 qui l’ont cultivée en 2021. Elle est suivie par la salade, plantée par les deux tiers des jardiniers, puis par la courgette pour plus de la moitié d’entre eux.
Les radis, haricots verts ou beurre, courges et poivrons constituent le deuxième groupe de légumes cultivés, par un tiers environ des jardiniers. Les condiments (ail, oignon, échalote), le poireau, l’aubergine et le melon sont les légumes qui rencontrent un moindre succès, moins d’un quart de jardiniers les ayant plantés.
L’étude constate une surreprésentativité de tous les légumes pour les personnes qui cultivent des fruits et légumes depuis plus de cinq ans (exception faite du melon) et pour les jardiniers experts.
La saveur des fruits et légumes guide, en premier lieu, le choix de cultures. Puis vient leur facilité à les cultiver, leur adaptation au climat ou leur bon rendement. Des critères secondaires sont exprimés par une minorité : pas d’hybrides, le choix de plants d’origine française ou encore des plants biologiques.