Arvalis
La recherche modifie ses modes de fonctionnement et joue les synergies
“Un Institut Technique de la Pomme de Terre unique en Europe” vaut bien qu’on remette à plat l’ensemble de son fonctionnement avant tout renouvellement de conventionnement. L’ITPT a été créé en 1961; ses premiers conventionnements avec l’ex-ITCF datent de 1995. En 2004, les professionnels commandent un audit dont la réalisation sera appuyée financièrement par les Pouvoirs publics.
Un audit, non pas parce que les choses allaient mal, mais “parce qu’il fallait trouver les moyens d’optimiser notre fonctionnement pour être encore plus performant demain”, souligne Arnaud Delacour, président de l’ITPT depuis 2004. Les résultats de l’audit ont été présentés le 4 avril (cf fld. du 11 avril 2006).
Fin juin, les nouveaux schémas de fonctionnement sont désormais entérinés. Du côté de l’UNPT, on insiste plus que jamais sur la nécessaire implication de toutes les familles, “pour créer un espace qui réunisse tout le monde et qui puisse aborder avec pertinence les marchés dans leur dimension européenne”, explique Patrick Trillion, son président, en poursuivant, “tout le monde est placé désormais face à ses responsabilités”.
Deux étapes
Dans cette réforme, “nous avons adopté des schémas de gouvernance qui nous permettront de remonter les demandes du terrain, tout en intégrant la démarche des Plants et en confortant nos relations avec Arvalis”, souligne le président de l’ITPT. Pour fédérer la recherche pommes de terre, il fallait que “les Plants” s’impliquent pleinement: c’est chose faite!
Reste maintenant à obtenir le soutien plein et entier des transformateurs, notamment les grands de l’industrie européenne, et là il semble qu’il reste quelques réglages à opérer. “L’implication financière des familles reste encore en suspens”, souligne l’UNPT dans un communiqué paru le 26 juin. Et ceci d’autant plus que les schémas de fonctionnement exigeront une augmentation substantielle du budget annuel de l’Institut.
Le système de fonctionnement prévoit l’intégration des moyens de recherche dans une logique répondant aux demandes de l’amont et de l’aval. L’Institut poursuivra ses prestations de recherche pour le compte d’entreprises européennes, “même si les fonctions régaliennes de l’Institut doivent rester prioritaires”, explique Arnaud Delacour.
Un comité composé des directeurs des différentes familles (CNIPT, UNPT, GIPT, FNPPPT) veillera au bon fonctionnement de l’ITPT. Le “Comité de pilotage des programmes” proposera au conseil d’administration les actions de recherche. Ce comité comprend deux pilotes (Yves Lehingrat, spécialiste des plants, et Jean-Michel Gravoueille, ingénieur Arvalis) ainsi que deux coordinateurs (un pour les actions “Aval”, Jack Masse d’Arvalis et un pour les actions “Amont” dont le nom n’est pas encore connu) et un directeur d’EPR. Ce comité de pilotage devra s’assurer que les programmes de recherche obtiennent le maximum de financements et fassent appel aux meilleures expertises européennes. Il devra faire remonter du terrain les demandes de recherche, soit par les comités économiques (Bretagne) ou via les ARPT (Nord-Pas-de-Calais), soit via les interprofessions (CNIPT ou GIPT). La caution scientifique sera donnée par “des éminents scientifiques” regroupés dans un comité d’orientation scientifique et technique repensé.