Distribution
Intermarché veut se démarquer des autres grands groupes de distribution
Michel Pattou, président du Groupement des Mousquetaires, fait le point sur les problèmes rencontrés par la grande distribution. Explications.
Les Mousquetaires ne veulent pas être confondus avec les groupes internationaux de la grande distribution. Et ils tiennent à le faire savoir. Au point d’organiser une conférence de presse, une rareté chez Intermarché. « Nous avons très mal vécu cette dénonciation de la grande distribution, explique Michel Pattou, président du Groupement des Mousquetaires. Nous sommes une association de PME, propriétaires de nos points de ventes. Nous sommes très éloignés du Cac 40 et de Carrefour ». Et même s’il classe Intermarché dans la famille des indépendants, qui représente 35 % de la distribution en France, Michel Pattou tient à rappeler la singularité du groupe par rapport aux deux autres réseaux : « Nous sommes le seul groupe indépendant qui a une présence à l’international. Et je suis le seul patron de la grande distribution qui ne touche aucune rémunération ». Autre particularité : la présence d’Intermarché dans le secteur de l’amont. Avec 19 bateaux, ITM est le premier armateur de pêche français. Et le groupe se présente comme la 10 e entreprise agroalimentaire. Il contrôle 60 sociétés (pour un chiffre d’affaires global de 2,569 Md€) dans les produits laitiers, céréales, boissons, produits carnés, produits de la mer. En fleurs, fruits et légumes et plantes, le groupe contrôle Kerlys (marque Saint Eloi), 3 e entreprise de conserves de légumes. Il possède aussi la société Delvert (confitures à la marque Elodie), les Serres d’Anjou (plantes vertes) et les Ateliers de St Valentin (fleurs coupées). ITM possède également des mûrisseries. Michel Pattou a indiqué qu’il y aurait « des développements à prévoir sur ce secteur ». Il a annoncé le lancement d’une gamme MDD de produits équitables (17 références labellisées Max Havelaar) qui s’accompagnera d’une campagne de communication et de publicité télé. Intermarché veut aussi augmenter le nombre de ses références en produits bio (70 actuellement).
Quant à la loi Chatel, la position de Michel Pattou est simple : « il faut que l’on obtienne la négociation des tarifs ». Et pas question pour autant de céder sur la transparence des prix et des marges : « il faut éviter la transparence totale pour qu’il reste la bagarre sur les prix ». Cela a le mérite d’être clair...