À la Sopa, organisation de producteurs du Loiret, les cultures de concombres sont désormais en pleine production et les volumes d’aubergines augmentent de façon significative.
« Nous nous sommes organisés pour répondre à la demande, explique Yann Jacques, qui exploite 6 ha de serres de concombres et 2,5 ha d’aubergines. Les serristes sont déjà habitués aux mesures sanitaires, par rapport aux maladies qui peuvent affecter les plantes. Nous avons encore renforcé la prophylaxie et avons modifié l’organisation du travail, avec de plus petites équipes, pour respecter les distances entre les personnes. Tous nos permanents et saisonniers sont présents. Nous continuons à offrir les mêmes garanties avec les cahiers des charges Demain la terre, Tomates et concombres de France et bientôt la HVE. Et la logistique suit, pour les livraisons à la station et pour nos approvisionnements, même pour les insectes auxiliaires que nous utilisons et qui sont très sensibles à la logistique. »
À la station de conditionnement de la Sopa, les volumes de concombres et aubergines sont donc en forte augmentation et l’asperge commence à arriver.
« Toute la chaîne s’est organisée pour fonctionner, en production, conditionnement et logistique, souligne Anthony Langlais, directeur général de Kultive, bureau commercial de la Sopa. La demande a été très forte en début de semaine dernière. Elle continue à être dynamique en betterave, un produit qui se stocke comme la carotte ou la pomme de terre. Mais pour les autres légumes de printemps, qui ont une durée de vie plus limitée, la demande s’est ralentie. Il est important que la grande distribution qui, avec la fermeture du marché de la restauration, est devenue le circuit de distribution privilégié des légumes frais, fasse de la place aux légumes de printemps et passe en origine France. Les produits comme la pomme de terre ou la carotte ont connu de très fortes rotations. Mais la consommation va retrouver son équilibre. Il est essentiel que les produits du maraîchage aient accès au marché. »
Avec la fermeture du marché de la restauration, la GMS est devenue le circuit privilégié des légumes frais.
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