Bretagne : l’avenir est dans la diversification
Accélérer la diversification et multiplier les références "sans pesticide", la Sica de Saint-Pol affirme ses ambitions pour les années à venir.
Accélérer la diversification et multiplier les références "sans pesticide", la Sica de Saint-Pol affirme ses ambitions pour les années à venir.
« Sur la dernière campagne, le chiffre d’affaires, à 205 millions €, était en légère progression, + 1,5 % », a annoncé Marc Kérangueven à l’Assemblée générale de la Sica de Saint-Pol. Difficile donc pour le nouveau président de dire si l’année a été bonne ou pas. « Notre gamme comprend maintenant des dizaines de légumes. Certains, comme l’endive, le chou pomme ou la courgette, ont bien marché. Pour d’autres, comme le brocoli ou l’artichaut, l’année a été moyenne. Et en chou-fleur de couleur ou en pomme de terre primeur, la campagne a viré au cauchemar ».
"Sans pesticide" étendu à d’autres légumes
La situation du chou-fleur inquiète aussi les responsables. « Cette année, nos volumes ont diminué de 10 %. Et au niveau régional, on va passer sous la barre des 100 millions de têtes », s’alarme Jean-Michel Péron, le secrétaire général de la Sica. Pour renverser cette tendance, les producteurs lorgnent du côté de l’Amérique du Nord. « Au Canada et aux Etats-Unis, le rice, ou semoule de chou-fleur, a le vent en poupe ». Et la Sica a noué un partenariat avec les magasins disposant d’un rayon "fraîche découpe" pour lancer cette nouvelle façon de consommer le chou-fleur, recettes à l’appui. « C’est aussi pour tester nos nouveautés que nous avons lancé Fresh Nov l’an passé », indique le président de la Sica. Avec les chefs des rayons fruits et légumes, cette filiale de la Sica peut commercialiser quelques colis et noter les retours des consommateurs. C’est aussi pour répondre à la demande du consommateur que Prince de Bretagne, Solarenn et Savéol ont initié une démarche "sans pesticide, 100 % nature", avec un cahier des charges commun. Une démarche que la Sica veut étendre rapidement à d’autres légumes. « Toutes les sections y travaillent. En chou-fleur ou artichaut, on n’en est pas loin. En échalote, deux nouvelles variétés de l’OBS, Molène et Méloine, tolérantes au mildiou, nous permettront aussi de réduire les traitements phytosanitaires », conclut-il.