Aller au contenu principal

« Avec l’avocat, j’avais envie de me casser la tête sur une culture nouvelle »

Patrice Malet, producteur dans les Landes, s'est lancé en 2020 dans la culture d'avocats, sous une serre photovoltaïque.

Avocat sous serre photovoltaïque
Les avocatiers ont une très forte vigueur et doivent être rabattus pour être contenus dans la serre photovoltaïque.
© P. Malet

Avant, Patrice Malet était maïsiculteur à Aire-sur-Adour dans les Landes. Mais ça c’était avant. Avant 2011, quand il plante ses premiers kiwis, puis du miscanthus (2014), de la vigne (2016), des noisetiers (2018), des kiwis rouges et jaunes sous serre photovoltaïque (2019), des avocats (2020) et toutes sortes d’agrumes : citrons, pomelo, kumquat… en 2022.

« Avec l’avocat, j’avais envie de me casser la tête sur une culture nouvelle », témoigne ce boulimique de diversification. Après avoir fait aboutir un projet de 2,5 hectares de serre photovoltaïque en 2018, Patrice Malet s’est lancé sans aucune référence dans la culture de l’avocat avec 76 plants de trois variétés différentes, Fuerte, Hass et Jimenez 2, plantées à grand espacement. Avec une bonne intuition, car dès leur plantation les arbres ont montré une très forte vigueur. « En quatre ans, les troncs font plus de 20 centimètres de diamètre. Nous avons décidé de les rabattre à 2 ou 2,50 mètres et les laisser s’étendre. L’objectif est de pouvoir récolter le maximum de fruits du sol », explique le producteur.

Le pire risque, les gelées hivernales

Les risques les plus importants sont liés à la sensibilité des arbres au froid. Les basses températures du printemps limitent l’activité de pollinisateurs indispensables pour la mise à fruit. Mais le pire, ce sont les gelées hivernales qui peuvent décimer toute la récolte. En effet, les fruits de l’avocat sont récoltés sur une longue période à partir du 15 novembre et sont sensibles au gel à partir de -5 °C. « Après 2023, ma première récolte s’est brutalement interrompue avec un gel de -8 °C en janvier 2024 », rapporte Patrice Malet.

Mais avec un équipement antigel, type aérotherme, le producteur est convaincu qu’il est possible de préserver les fruits, l’induction florale et les arbres. Car le potentiel de production existe. Selon les experts de l’avocat qui lui rendent maintenant visite, le rendement par hectare est estimé à 25 tonnes avec une densité de 285 arbres par hectare. Les fruits de très gros calibre et de qualité gustative exceptionnelle sont vendus en direct notamment auprès de grands restaurateurs.

Les plus lus

remise de trophées sur le stand des Pommes et poires françaises sur le salon de l'agriculture 2025
Salon de l’Agriculture : qui est l’enseigne qui soutient le mieux les producteurs français de pommes et de poires ?

L’Association Nationale Pommes Poires ANPP a décerné pour la 3 année ses Trophées « Partenaires Engagés pour la Filière Pommes…

Salon de l’Agriculture 2025 : la vanille bretonne à la rencontre des Français

Sur le salon de l’Agriculture, les producteurs bretons font découvrir au public leur vanille. L’occasion aussi d’échanger avec…

Caisse de melons de Cavaillon avec un logo IGP apposé sur l'image
Le melon de Cavaillon enfin IGP : qu’est-ce que cela va changer pour les producteurs et le commerce ?

Le melon de Cavaillon bénéficie désormais d’un indication géographique protégée (IGP). La Commission européenne a rendu…

drapeau espagnol à la forme du pays; et un sac kraft débordant de fruits et légumes
Fruits, légumes et pommes de terre : en 2024 l’Espagne a dépassé le million de tonnes importées depuis la France

La France a exporté plus d'1 million de tonnes de fruits et légumes frais en Espagne en 2024. Elle est de loin le premier…

Intervenants à une table-ronde sur les perspectives du marché de la pomme de terre à 2030.
AG 2025 de l’UNPT : « Il ne faut pas devancer la demande si l’on veut conserver une rémunération de la pomme de terre »

Le syndicat des producteurs de pommes de terre a mis en débat les perspectives du marché à horizon 2030 et les opportunités de…

les producteurs de bananes des antilles sur leur stand au salon de l'agriculture
Banane de Guadeloupe et Martinique : « En 2025 beaucoup de planteurs parmi nous vont malheureusement disparaître. Je pèse mes mots »

Sur le Salon de l’Agriculture les producteurs de l'UGPBAN ont à nouveau alerté des dangers auxquels la filière banane fait…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes