[Météo] Fort risque de sécheresse cet été sur une grande partie de la France
La situation des nappes risque de s’aggraver dans les semaines qui viennent dans plusieurs régions alors que l’été s’annonce plus chaud et plus sec que la normale, selon les prévisions de MétéoFrance et du Bureau de recherches géologiques et minières. En ce début de semaine, un important épisode de chaleur impactera l'agriculture.
La situation des nappes risque de s’aggraver dans les semaines qui viennent dans plusieurs régions alors que l’été s’annonce plus chaud et plus sec que la normale, selon les prévisions de MétéoFrance et du Bureau de recherches géologiques et minières. En ce début de semaine, un important épisode de chaleur impactera l'agriculture.
Les mois de juin, juillet et août seront plus chauds et plus secs que la normale, d’après les prévisions de MétéoFrance. « Les tendances devraient alors être à la baisse sur l’ensemble des nappes », selon le dernier bulletin de prévision du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les déficits pluviométriques de la fin d’hiver et du début de printemps ont fortement impacté les nappes sensibles à l’absence de pluies. Sur certains secteurs, l’apport de précipitations courant mai a engendré un épisode de recharge complémentaire, permettant d’améliorer localement l’état des eaux souterraines. « Cependant cet impact est momentané et la situation risque de se dégrader rapidement durant l’été en cas de sécheresse météorologique prolongée », note le BRGM.
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La situation en Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes qui ont connu plusieurs hivers successifs avec des recharges déficitaires est particulièrement à surveiller. « Les apports pluviométriques de mai n’ont pas été suffisants pour combler le retard. Ces nappes pourraient alors ne plus assurer leur rôle de soutien d’étiage sur la Loire amont, le Rhône et ses affluents », prévient le BRGM.
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Sur le littoral méditerranéen, les nappes des alluvions, des formations tertiaires et des calcaires karstiques du Roussillon, du Languedoc, de la Provence et de la Côte d’Azur, « ont bénéficié d’une recharge hivernale faible à inexistante », selon le BRGM qui précise que les épisodes cévenols du mois de mai n’ont pas amélioré la situation. « L’état de ces nappes réactives va très probablement se dégrader durant les prochaines semaines et la situation pourrait devenir tendue sur certains secteurs », peut-on lire dans le bulletin du BRGM.
Le Bureau de recherches géologiques et minières souligne aussi des niveaux des nappes alluviales de l’Adour et du Gave du Pau « modérément bas », du fait d’une sécheresse printanière qui s’est prolongée en mai. En Bretagne, « les niveaux sont globalement modérément bas », avec des situations locales contrastées.
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A noter que le ministère de la Transition écologique avait publié le mois dernier sa carte de prévision sécheresse qui évoquait un risque « très probable » ou « probable » de sécheresse pour presque tout le territoire, avec un accent notamment sur le littoral méditerranéen et la vallée du Rhône.
Pour cette semaine, l’agroclimatoloque Serge Zaka a prévenu dès samedi 12 juin sur twitter qu’un « important épisode de chaleur impactera l’agriculture jusqu’à mercredi ». Et d'avertir que l’indice de température et d’humidité (THI), témoin de la pénibilité de la chaleur sur les animaux d’élevage, serait au rouge dimanche 13 et ce lundi 14 juin. « La situation va s’aggraver mardi/mercredi », poursuit-il.
Un important épisode de chaleur impactera l'agriculture jusqu'à mercredi. L'indice THI, témoin de la pénibilité de la chaleur sur les animaux d'élevage, sont au rouge dimanche/lundi. La situation va s'aggraver mardi/mercredi.
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) June 12, 2021
Les températures seront proches des records <15juin. pic.twitter.com/bBJN8MnBX8