Crise alimentaire mondiale
FARM : la France et le PAM lancent le « mécanisme de solidarité »
Dans le cadre de l’initiative FARM lancée par Emmanuel Macron en mars dernier et qui a pour objectif de soutenir les pays les plus touchés par la crise alimentaire mondiale, en stimulant notamment la production agricole durable, la France et le Programme alimentaire mondial viennent de lancer le « mécanisme de solidarité ».
Dans le cadre de l’initiative FARM lancée par Emmanuel Macron en mars dernier et qui a pour objectif de soutenir les pays les plus touchés par la crise alimentaire mondiale, en stimulant notamment la production agricole durable, la France et le Programme alimentaire mondial viennent de lancer le « mécanisme de solidarité ».
Il s’agit d’une plateforme dans laquelle les entreprises du secteur privé seront amenées à s’associer au Programme alimentaire mondial (PAM) en fournissant des services, des intrants agricoles et des denrées alimentaires à un coût réduit, afin de garantir la continuité de ses opérations dans les pays les plus vulnérables. À cet égard, le PAM a entamé des discussions avec la Coalition du secteur privé pour la sécurité alimentaire. Par le biais de cet « appel à l’action solidaire », le PAM donnera la priorité aux achats locaux pour ses propres opérations humanitaires et n’optera pour des achats régionaux et internationaux que lorsque les denrées ne sont pas disponibles localement, indique l’Élysée. Avant de préciser que ce nouvel outil « permettra au PAM de renforcer l’impact de son aide alimentaire d’urgence et de ses transferts monétaires ». En raison du Covid-19, puis de la guerre en Ukraine, le PAM doit faire face à une hausse de 30 % de ses achats en denrées alimentaires (par rapport à 2019), soit des coûts additionnels d’environ 42 M$ par mois.
Implication française dans d’autres initiatives
Toujours dans le cadre de FARM, la France a indiqué qu’elle soutiendra le Fonds international de développement agricole (Fida, qui est à la charge du secrétariat du troisième pilier Production durable) en finançant intégralement pour la première année un secrétariat dédié à cette initiative, pour un montant de 3,2 M$. Paris apportera aussi un soutien technique, avec un accent particulier mis sur l’évaluation d’impact. Par ailleurs, à travers un mémorandum d’entente signé le 26 juillet, l’Agence française de développement (AFD) et le Fida ont indiqué qu’ils renforceraient leur collaboration et s’engageraient à maximiser les synergies entre les programmes qu’ils accompagnent. En tant que première contribution concrète et conjointe au pilier trois de l’initiative FARM, l’AFD a précisé qu’elle engagerait un dialogue avec le Fida autour d’une contribution financière de 5 M€ au Projet d’appui au développement des filières agricoles.