Et si la jonquille réduisait le méthane produit par les vaches ?
Un article d’Euronews daté du 17 juillet explique qu’une entreprise mène des essais au Pays de Galles pour vérifier si un composé issu de la jonquille ajouté à l’alimentation des vaches pourrait réduire leurs émissions de méthane.
Un article d’Euronews daté du 17 juillet explique qu’une entreprise mène des essais au Pays de Galles pour vérifier si un composé issu de la jonquille ajouté à l’alimentation des vaches pourrait réduire leurs émissions de méthane.
Tout se passe dans les Montagnes noires du Pays de Galles où l’entreprise Agroceutical Products cultive une plante aux pouvoirs extraordinaires : la jonquille. Elle y est cultivée parce qu’elle produit de la galantamine qui est utilisée dans les médicaments traitant la maladie d’Alzheimer. Les bienfaits de la plante qui pousse à ces hauteurs ne s’arrêtent pas là. Les chercheurs ont en effet trouvé qu’une fois donné aux vaches, ce composé permettait de réduire leurs émissions de méthane.
La galantamine, « un composé crucial pour la réduction de méthane »
La jonquille qui est la fleur nationale du Pays de Galles est donc cultivée dans le dernier endroit où l'on s'attendrait à la voir pousser : les Montagnes noires. Le grand défi consiste à la cultiver en altitude. Selon Agroceutical Products, « ces conditions sont parfaites pour produire de la galantamine, le composé crucial pour la réduction du méthane ». Kevin Stephens, cultivateur de jonquilles et propriétaire d'Agroceutical a déclaré à Euronews : « Il est apparu très rapidement que les jonquilles regorgeaient de composés bioactifs très puissants. C'est une situation tout à fait irréelle que nous avons sous les yeux aujourd'hui. Le potentiel qu'il recèle pour changer le monde à de multiples niveaux est incroyablement excitant et très effrayant ».
Un essai de quatre ans
Les vaches et autres animaux d’élevage contribuent à environ 14 % des émissions climatiques d’origine humaine. Ces recherches revêtent donc une grande importance. Les scientifiques estiment qu’en plus de réduire les émissions, l’extrait de jonquille pourrait rendre les systèmes digestifs des animaux plus efficaces. Le gouvernement britannique a décidé de soutenir un essai de quatre ans qui, s'il s'avère concluant, pourrait engendrer de profondes répercussions.