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Environnement : « A la Cooperl, nous avons des solutions pour réduire les rejets azotés à la source en élevage de porc»

Le mâle entier, l’alimentation multiphase et le raclage en V permettent aux adhérents Cooperl de réduire les rejets azotés.

Responsable du pôle environnement de la Cooperl, Perrine Jamen souligne l’impact majeur des solutions techniques mises en place en élevage qui permettent de réduire les rejets azotés.

« La production de mâles entiers est l’un des pivots de cette réduction, souligne-t-elle. Le mâle entier fait baisser l’indice de consommation en engraissement de 0,19 point par rapport à une situation de référence, ce qui équivaut à 1 680 kg d’azote par an pour un élevage de 250 truies naisseur-engraisseur. Pour une pression azotée de 140 uN [unité d’azote] à l’hectare, on libère ainsi 12 hectares d’épandage. »

En allant plus loin, l’alimentation multiphase permet d’être plus précis dans le dosage de la protéine dans l’aliment, et donc dans les rejets azotés. « La gamme Synaps, constituée de sept aliments du sevrage jusqu’à la vente, diminue les excrétions d’azote de 4 %, soit l’équivalent de six hectares d’épandage pour un 250 truies naisseur-engraisseur. Et dans un futur proche, le programme alimentaire individuel Iris-Feeding présenté au dernier Space ouvre un potentiel de réduction de rejets d’azote allant de 5 à 20 %. »

Ces baisses des rejets azotés se mesurent par la mise en place d’un bilan réel simplifié (BRS) à l’échelle de l’élevage. La quantité d’azote excrétée est calculée par différence entre l’ingestion de l’azote contenue dans les aliments et la rétention par les animaux qui partent à l’abattoir. « Aujourd’hui, 320 adhérents du groupement sont en BRS. Les meilleurs réduisent de 30 % leurs rejets azotés par rapport aux références moyennes. » Cet outil est aujourd’hui reconnu par l’administration.

400 000 porcs charcutiers sur racleurs avec séparation de phase

Par ailleurs, près de 400 000 porcs charcutiers sont désormais élevés chaque année dans des bâtiments équipés de racleurs en V (Trac). « La phase solide contient 55 % de l’azote des déjections. Un bâtiment de 1 000 places d’engraissement sur Trac dont la fraction solide est exportée permet de passer le plan d’épandage de 60 à 20 hectares », explique la responsable.

Grâce à ces progrès techniques réalisés en élevage, à l’augmentation du seuil d’obligation de traitement de 20 000 à 25 000 uN par exploitation, et aussi à la baisse globale des productions animales en Bretagne, Perrine Jamen constate un rééquilibrage entre l’offre et la demande d’épandage. « Le traitement classique des lisiers est progressivement remplacé par les méthodes d’évacuation fréquente comme le raclage en V, constate-t-elle. Toutefois, pour maintenir ou conforter leur outil de production, une partie des éleveurs continue de faire appel à des techniques de résorption. »

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