Installation en élevage
En Bretagne, le choix des races locales sur la base de références technico-économiques
S’installer en élevage de race locale est une piste pour s’installer en agriculture. Jusqu’ici, les porteurs de projets manquaient de référence. Un important travail de collecte de données donne désormais des références à ceux qui souhaitent se lancer.
S’installer en élevage de race locale est une piste pour s’installer en agriculture. Jusqu’ici, les porteurs de projets manquaient de référence. Un important travail de collecte de données donne désormais des références à ceux qui souhaitent se lancer.
La Pie noir, la Froment du Léon. Ni oiseau, ni crêpe bretonne sous ces appellations. Ce sont ce que l’on appelle des races locales. Celles-là sont des vaches mais il y a aussi le mouton noir d’Ouessant ou celui des landes de Bretagne, sans oublier le porc blanc de l’Ouest… Autant de races à petits effectifs qui se développent de nouveau. Le phénomène s’observe partout en France mais Terra se penche sur celles qui renaissent en terre bretonne et pour lesquelles « la fédération des races de Bretagne a entrepris un gros travail de collecte de données auprès des éleveurs déjà en place ».
Le journal départemental prend l’exemple de Laëtitia, installée à Berrien dans les Monts d’Arrée avec un élevage de chèvres des fossés. « Comme Laëtitia, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir profiter de leur installation en agriculture pour élever des races locales », précise le journal. Mais les références sur les races standard ne peuvent pas s’appliquer à ces races locales. A la faveur d’un « appel à projets lancé par la région Bretagne dans le cadre de l’AEP, l’agriculture écologiquement performante, » explique encore Terra, la fédération des races de Bretagne a réalisé une étude auprès de 35 éleveurs. Ce projet intitulé « Optimiser la conduite des races locales » a permis de collecter des informations sur les bonnes pratiques et de diffuser ces données aux candidats à l’installation. « Tous les aspects de l’élevage sont analysés, à commencer par la sélection, » note le journal. Et « transformation et commercialisation sont également passées au peigne fin ». Une plaquette et des fiches techniques ont été éditées et « sur Internet, un référentiel technico-économique permet à chaque porteur de projet de trouver des données de synthèse et des cas concrets adaptés à sa situation, » détaille encore le journal. Les références technico-économiques existent. Ensuite « à chacun ses choix », observe Rim Chaaouni, animatrice technique à la fédération des races de Bretagne.
Voir aussi la vidéo sur la Bretonne Pie noir .
Lire également l'article de Réussir Bovins Viande sur un élevage de vaches gasconnes et brebis tarasconnaises.