Ruralité
Deux-cents propositions pour réenraciner les zones rurales dans les territoires
Le rapport commandé par la ministre de la Cohésion des territoires a été remis le 26 juillet. 200 propositions pour agir en faveur des territoires ruraux sont rassemblées dans ce dossier sous le titre « Ruralités : une ambition à partager ».
Le rapport commandé par la ministre de la Cohésion des territoires a été remis le 26 juillet. 200 propositions pour agir en faveur des territoires ruraux sont rassemblées dans ce dossier sous le titre « Ruralités : une ambition à partager ».
En mars dernier, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires, a demandé à cinq parlementaires et élus locaux de plancher sur un Agenda rural. De cette mission est né le rapport « Ruralités : une ambition à partager » qui a été remis le 26 juillet à la ministre en visite dans l’Allier.
Le journal l’Allier agricole était présent lors de cet événement événement et commente les grands points de ce rapport. L'ambition affichée est de « Faire des territoires ruraux des espaces d’excellence en matière de transition écologique, agricole et énergétique », affirme le journal qui a retenu aussi la volonté de « réconcilier l’agriculture et l’écologie ».
Pas moins de 200 propositions pour les territoires ruraux y sont consignés. Selon Actuagri, la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, estime que bon nombre des propositions portées par Daniel Prieur, secrétaire général adjoint en charge des questions de ruralité, ont été retenues. L’analyse de l’agence de presse agricole est relayée notamment par l’Oise agricole. « Parmi les deux-cents propositions émises par la mission, cinquante sont considérées comme clés, » indique Actuagri. « Elles ont trait au rôle de l’État à l’égard du milieu rural, aux relations entre les territoires, aux services publics et aux services au public qui contribuent à la cohésion sociale : éducation, santé, mobilité, numérique, services publics, au développement économique et, enfin, à faire des territoires ruraux des espaces d’excellence en matière de transition écologique, agricole et énergétique ».
50 propositions clés
Au nombre des propositions : « l’inscription de la notion d’espace dans la constitution pour une meilleure représentation des territoires ruraux dans les différentes assemblées élues » ou encore la proposition concernant une offre de santé soutenue avec « un rendu obligatoire des stages en milieu rural pour les internes ».
Le document de travail aborde également la question du numérique et celle des jeunes avec la création d’un « pack jeunesse ».
Le rapport estime aussi que « le développement rural ne se fera pas sans agriculteurs ». Ce qui incite les rapporteurs à alerter sur « la baisse envisagée du budget européen pour la PAC » et à adhérer à « la position de la France de maintenir le soutien européen à destination de l’agriculture ».
La mission souhaite également que soit défendu auprès des institutions européennes le « maintien d’un engagement politique et financier en faveur du développement rural ».
L’ensemble de ces propositions doivent servir de feuille de route au gouvernement pour établir son agenda rural d’ici la fin du quinquennat.
Dans l’Avenir agricole et rural de la Haute-Marne, Dominique Dhumeaux, maire « sans étiquette » de Fercé-sur-Sarthe et vice-président de l’Association des maires ruraux de France donne sa vision de « rapporteur » de cet Agenda rural. L’objectif était « que le sentiment d’abandon des territoires ruraux puisse être pris en compte et que les gens voient que l’on s’occupe d’eux », témoigne-t-il dans le journal agricole. « La priorité a été de rechercher des solutions concrètes capables de redonner confiance aux habitants des zones rurales. »