Des traitements viticoles plus précis avec les porte-buses PWM d’Optima Concept
Florent Grados, vigneron champenois, utilise le système d’Optima Concept avec porte-buses PWM depuis deux saisons. Il est conquis et a depuis équipé un autre pulvérisateur avec.
Florent Grados, vigneron champenois, utilise le système d’Optima Concept avec porte-buses PWM depuis deux saisons. Il est conquis et a depuis équipé un autre pulvérisateur avec.
Attendue de pied ferme par certains vignerons, la pulvérisation par PWM (pour Pulse Width Modulation - modulation de la largeur d’impulsion) semble tenir toutes ses promesses. Elle se base sur des systèmes qui permettent d’ouvrir et fermer les buses entre 10 et 100 fois par seconde et procurent une grande précision de traitement.
En outre, en jouant sur les temps d’ouverture et de fermeture de chaque buse, il est possible de faire évoluer en continu le dosage instantané par buse, tout en étant à l’optimal de pression pour chaque buse. Optima Concept a été l’un des premiers à investir le créneau avec son système SRP, fin 2019.
Traçabilité et évolution possibles via le Xenius
À cette même période, la Cuma à laquelle Florent Grados adhère souhaitait changer de pulvérisateur. « Notre Idéal sept rangs était cassé et nous voulions le remplacer, se remémore le vigneron champenois, installé aux Riceys dans l’Aube. Nous avons donc assisté à une réunion de la chambre d’agriculture, présentant tout ce qui se faisait en termes de pulvérisation. » Un commercial de chez Optima Concept était venu exposer son système SRP avec PWM. Le produit a séduit les adhérents de la Cuma. « Le côté traçabilité nous a bien plu, tout comme la possibilité d’augmenter les options au fil du temps », retrace-t-il.
La Cuma saute donc le pas. Florent Grados démonte l’ancien pulvérisateur et en conserve la turbine, la cuve et le châssis. Il installe dessus des descentes face par face Amos équipées chacune de 3 buses Teejet XR 110 °(vertes) par hauteur, montées sur le système SRP avec PWM d’Optima Concept. Celui-ci se compose notamment d’une console DPAE Xenius, couplée à une antenne et à un débitmètre, qui commande des boîtiers et porte-jets entraînant électriquement l’ouverture et la fermeture rapide des buses, à une fréquence allant jusqu’à 30 Hz. L’investissement est revenu à 30 000 euros HT.
Précision et qualité de traitement sont au rendez-vous
Après deux campagnes complètes de traitement avec cet outil, le bilan est plus que positif. « Je suis extrêmement satisfait de ce système, résume Florent Grados. Le recouvrement entre deux buses est très bon. Si une buse est bouchée, nous sommes donc sereins, il y a peu de risques d’attaque. » Le vigneron apprécie en outre le fait que le jet soit constant. « Avec un pulvérisateur classique, en fin de rang, le jet s’étiole, note-t-il. Ce n’est pas le cas ici. » Le système permet d’éviter toute perte de pression et de charge, le porte-buse étant exempt de volume mort.
Un gain de temps lors du nettoyage et de l’hivernage
Autre atout : la simplification du matériel et le gain de temps au nettoyage. Finies les nombreuses vannes Arag, il ne reste plus que la vanne de sécurité, celle d’arrêt et celle de régulation. « C’est une grosse amélioration et un sacré gain de temps lors de l’hivernage », se réjouit Florent Grados. De même, la circulation étant semi-continue, il n’y a pas de dépôt qui s’accumule en bas des descentes ; l’intérieur du fourreau ne se colmate pas. « Le nettoyage est beaucoup plus simple que sur le Polyjet par exemple », confirme le vigneron.
Depuis qu’elle utilise le système d’Optima Concept, la Cuma a déploré des problèmes de joints secs. L’humidité a pénétré dans les boîtiers, ce qui a grillé les bobines. « Mais c’est très facile à changer, tempère Florent Grados. Depuis, nous avons mis des joints de diamètre supérieur et nous n’avons plus eu de souci. » Il signale néanmoins que c’est un système un peu fragile. Toute inattention lors des traitements peut provoquer de petites casses.
Un système logiciel incompatible avec Carnot ou Mes Parcelles
Le boîtier Xenius enregistre toutes les opérations réalisées, ce qui est un plus dans le cadre de la traçabilité inhérente à la Cuma. Néanmoins, Florent Grados regrette qu’elle ne soit pas compatible avec Carnot, l’outil de traçabilité employé pour les autres travaux viticoles, ou avec Mes Parcelles. Ce qui oblige à tout ressaisir ou compiler manuellement. Un autre frein, psychologique celui-là, à l’emploi du système Xenius est la tablette. « Cela peut effrayer à première vue, mais c’est très simple et intuitif, rassure le vigneron. Quel que soit l’âge des adhérents de la Cuma, tout le monde s’y est mis facilement. » La Cuma a donc déployé cette technologie sur un autre appareil cette année et devrait en équiper un troisième pulvérisateur en 2023.
« La technologie est vraiment bien, conclut Florent Grados. En plus, elle est évolutive. On peut par exemple imaginer que demain, les buses soient couplées à un détecteur de végétation et se ferment lorsqu’il y a des manquants. » Une évolution sur laquelle Optima Concept planche en effet d’arrache-pied. « Nous terminons les tests de détection foliaire par ultrasons, dévoile Luc Lahy, ingénieur technico-commercial France chez Optima Concept. Nous espérons un lancement sous peu… »
repères
Champagne Émile Grados
Surface 5 hectares
Dénomination AOC champagne
Encépagement pinot noir (95 %) et chardonnay
Écartement interrang 1,05 m
Nombre de salariés 1
Production 4 500 cols
Circuits de commercialisation export
fiche technique
Optima Concept
Technologie jet porté face par face
Configuration testée 3 doubles descentes et deux simples en interrang pour vignes étroites
Rétrofit s’installe sur tout type de pulvérisateur dès lors qu’il est muni d’une soufflerie, d’une pompe et de descentes
ZNT homologation en cours
Prix de la configuration testée compter 21 000 euros HT pour la console Xenius, son équipement, l’antenne GPS, l’électronique, les capteurs de pression, débitmètres, vannes et porte-jets en inox, pour 9 descentes avec gestion individuelle des buses
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Air-D Control de Pellenc
Lors du Sitevi 2021, Pellenc présentait son Air-D Control. Déployé depuis en très petite série, ce pulvérisateur, destiné aux vignes étroites de 0,90 à 1,10 m de plantation, s’installe sur le porteur 140 de la marque, en vue de limiter les tassements du sol. Doté de deux cuves de 250 litres, il traite sept rangs en jet porté. Le constructeur a opté pour un repliage des rampes en accordéon afin de ne pas gêner l’accès à la cabine. L’Air-D Control est équipé de 4 sorties par hauteur pour effectuer un bon recouvrement de la végétation. La vitesse d’air pour l’application est de 220 km/h, « ce qui procure un bon brassage », avance Sébastien Lauprêtre, chez Pellenc. La firme a également planché sur la cellule afin d’optimiser la répartition de l’air. Pour ce qui est de la technologie PWM à proprement parler, Pellenc la sous-traite à Optima Concept. Le système disposant d’une électrovanne par jet, il est possible de gérer chaque sortie indépendamment via la tablette du porteur. Coupure de jet ou de tronçon sont ainsi possibles.
Smart Synthesis Hybrid de Caffini
Le constructeur italien Caffini présentait lui aussi son atomiseur équipé de PWM lors du Sitevi 2021. Le Smart Synthesis Hybrid repose sur un système de pulvérisation intelligente qui s’adapte au volume de feuillage. Il est équipé de jets portés (8 buses par côté) combinés à un flux d’air tangentiel et à des porte-buses à technologie PWM, dont la fréquence de travail varie de 0 à 10 Hz.
Deux capteurs à ultrasons en amont mesurent l’épaisseur de feuillage et modulent en fonction l’intensité du flux d’air, grâce à un entraînement électrique de la turbine de ventilation. Il ajuste également la quantité de bouillie par le biais de la technologie PWM qui permet, par un mécanisme d’ouverture/fermeture à haute fréquence, de faire évoluer le dosage sans impacter la taille des gouttelettes.