Politique
Des attributions plus larges pour Marc Fesneau, nouveau ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire
Le décret n° 2022-840 du 1er juin 2022 liste les attributions officielles du ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Marc Fesneau. Des attributions plus larges que celles de son prédécesseur, Julien Denormandie.
Le décret n° 2022-840 du 1er juin 2022 liste les attributions officielles du ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire, Marc Fesneau. Des attributions plus larges que celles de son prédécesseur, Julien Denormandie.
Le ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, a pour mission principale la préparation et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de l'agriculture, des industries agroalimentaires, de la forêt et du bois, selon le décret paru ce jour. Il est également responsable de la politique de renforcement de la souveraineté alimentaire.
En lien avec Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique et Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la prévention, il doit mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière d'alimentation. A ce titre, il est chargé de la sécurité sanitaire des aliments et dirige la police unique chargée des contrôles de sécurité alimentaire. C’est principalement sur ce point que la mission du nouveau ministre diffère de celle de son prédécesseur car Marc Fesneau n’est pas seulement en charge de l’alimentation comme l’était Julien Denormandie mais aussi de la souveraineté alimentaire, une attribution non négligeable en ces temps marqués par la guerre en Ukraine et ses répercussions.
Avec Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, le nouveau ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire choisit les axes de travail en faveur du développement et de la mise en valeur agricoles et forestiers des territoires et des espaces ruraux, notamment dans le cadre de la préparation et de la mise en œuvre de la feuille de route en faveur de la ruralité. Il lui est aussi demandé de participer à l'action gouvernementale en matière de politique de l'eau et sa mise en œuvre, au titre des questions agricoles.
Lutte contre le changement climatique
Le ministère de Marc Fesneau doit par ailleurs prendre part à la politique de lutte contre le changement climatique et d'adaptation à ses effets, de stockage des gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables et de maintien de la biodiversité. C’est là aussi un sujet qui n’était pas explicitement mentionné dans la feuille de route de l’ancien ministre de l’Agriculture et de l’alimentation. Le volet climat apparaît donc comme une composante essentielle des attributions du nouveau ministre. Ce dernier est également appelé à travailler à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de commerce international. A ce titre, il est associé à sa représentation dans les instances internationales traitant de ces questions.
Dans un autre chapitre, Marc Fesneau a pour mission de mettre en œuvre la politique en matière d'enseignement agricole et de formation continue et de participer à la définition et à l'animation de la politique en matière de recherche agronomique, biotechnologique et vétérinaire. Il est aussi chargé d’œuvrer à la lutte contre le gaspillage alimentaire, un point qui ne figurait pas dans les attributions de son prédécesseur.
Politique sociale
Il a également en charge la politique en matière de santé des plantes et des animaux, de protection animale et de promotion de la qualité des produits agricoles et alimentaires. Il doit par ailleurs établir une feuille de route concernant la gestion durable des forêts et de la filière bois, en vue, notamment, de contribuer à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ses effets, grâce à l'amélioration de la séquestration de carbone par les arbres, le bois et les sols forestiers.
Le nouveau ministre de l’Agriculture doit mettre en place la politique sociale propre aux exploitants et salariés agricoles et celle relative aux territoires ruraux et du monde rural agricole. Il est aussi chargé d’établir une feuille de route dans le domaine des industries agroalimentaires, afin, en particulier, d'y appliquer la politique de décarbonation et de mettre en place une politique relative au contrôle de la qualité et de la sécurité sanitaire des produits agricoles et alimentaires.
Il est également appelé à participer à la définition et à la mise en œuvre de la politique conduite par le Premier ministre en matière d'aquaculture et produits de la mer et de contrôle de la qualité et de leur sécurité sanitaire. Idem pour les pêches maritimes.
Hors frontières, le nouveau ministre est associé par le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, au titre des questions agricoles, à la politique de promotion des exportations, à l'animation des relations économiques et commerciales bilatérales, à la préparation et à la conduite des négociations commerciales européennes et internationales. Il participe aux négociations européennes et internationales ayant trait à ses attributions.