Dans le Massif central, les exploitations mixtes porcs et bovins sont plus rentables et plus durables
L’association des productions bovines et porcines dans le Massif central a des impacts bénéfiques sur le revenu des exploitants. C’est une source d’emploi non négligeable et les indicateurs environnementaux sont améliorés.
L’association des productions bovines et porcines dans le Massif central a des impacts bénéfiques sur le revenu des exploitants. C’est une source d’emploi non négligeable et les indicateurs environnementaux sont améliorés.
Dans le Massif central, les exploitations mixtes porcs et bovins sont plus rentables et plus durables
L’association des productions bovines et porcines dans le Massif central a des impacts bénéfiques sur le revenu des exploitants. C’est une source d’emploi non négligeable et les indicateurs environnementaux sont améliorés.
Selon une simulation réalisée par l’université de Clermont Auvergne, l’Inrae et l’Ifip à partir de 17 exploitations mixtes porcs et bovins du Massif central, l’association des deux productions permet d’améliorer la rémunération des travailleurs et la durabilité des systèmes. L’impact du porc est positif à la fois sur les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux.
Selon cette simulation, le revenu par travailleur associé augmente de 21 % en ajoutant un atelier naisseur engraisseur à un élevage spécialisé bovin viande, et de 45 % si l’atelier est un post sevrage-engraissement. L’impact financier du porc est cependant moins important en association avec les élevages de vaches laitières (respectivement +16 et -3 %). « Les revenus des exploitations mixtes bovins viande et porc sont plus élevés, mais ils sont aussi plus variables », met en garde Claire Mosnier, de l’Inrae de Clermont, qui intervenait au webinaire de restitution des résultats de la démarche Aporthe, le 4 mars dernier. En revanche, elle souligne que ces exploitations génèrent moins de revenus très bas, et qu’elles sont nettement moins dépendantes des aides.
Plus d’emplois ramenés à l’hectare
La mixité des productions permet aussi de rémunérer plus de main-d’œuvre par unité de surface. « Elle crée plus d’emplois sur l’exploitation, surtout pour les ateliers porcs naisseur engraisseur », constate Claire Mosnier. Cette notion se mesure par la densité d’emploi sur l’exploitation, exprimée en nombre d’heures de travail par kilomètre carré. Dans le cas d’un ajout d’un atelier porc naisseur engraisseur à un élevage de bovins viande, elle est multipliée par deux !
Des systèmes d’exploitation plus vertueux écologiquement
Les exploitations mixtes augmentent également la production de protéines consommables par l’homme et diminuent leur coût de production, deux indicateurs sociaux qui mesurent l’efficience de l’exploitation. Une meilleure efficience qui se traduit également par des impacts environnementaux moins marqués : « Le potentiel d’émission de CO2, donc de réchauffement climatique par kilo de protéine produite, est moins élevé. Les risques de pollution du milieu sont réduits, grâce à une meilleure gestion de la fertilisation ».