Dans la Manche, en Loire-Atlantique... des éoliennes suspectées de provoquer la mort des vaches
A Soulles, dans la Manche, une exploitation agricole dénombre près d’une centaine de morts suspectes de vaches en six ans. Les éleveurs pointent du doigt un parc éolien proche de la ferme. C’est ce que rapporte Ouest France ce 29 juin. Ce cas normand n’est pas isolé. En Loire-Atlantique, notamment, un éleveur a porté l’affaire devant les tribunaux. Un député a remis début juin au ministre de l’Agriculture un rapport sur « L’impact des champs électromagnétiques sur la santé des animaux d’élevage ».
A Soulles, dans la Manche, une exploitation agricole dénombre près d’une centaine de morts suspectes de vaches en six ans. Les éleveurs pointent du doigt un parc éolien proche de la ferme. C’est ce que rapporte Ouest France ce 29 juin. Ce cas normand n’est pas isolé. En Loire-Atlantique, notamment, un éleveur a porté l’affaire devant les tribunaux. Un député a remis début juin au ministre de l’Agriculture un rapport sur « L’impact des champs électromagnétiques sur la santé des animaux d’élevage ».
Au Gaec de la Bretonnière, à Soulles, dans la Manche, les éleveurs disent avoir perdu 94 vaches en 6 ans. Leur élevage comptait initialement 140 vaches laitières. Une perte de 2 à 3 animaux par an n’est pas anormal mais depuis quelques années ce sont 15 à 20 morts par an qui sont à déplorer, témoigne la famille Leviautre dans Ouest-France. Pour les éleveurs, l’explication est à chercher du côté du parc éolien installé depuis 2015 à 1,2 km de la ferme.
C’est à cette période que la santé des vaches a commencé à se détériorer. Les bêtes semblent ne plus avoir de défenses immunitaires. Une simple dermite peut se transformer en nécrose, un abcès devenir aussi gros qu’un ballon de rugby, c’est ce que décrivent les éleveurs dans le journal régional. Cependant, les autopsies effectuées sur les animaux ne permettent pas de déterminer la cause de leur mort.
Des courants électriques perdus
Un géobiologue a mis en évidence des courants parasites. L’Association nationale des animaux sous tension (Anast), sur place le 26 juin, évoque également des courants électriques perdus se propageant dans les failles du sol et les passages d’eau souterrains. Pour l’association, les nuisances subies par les éleveurs sont dues vraisemblablement au câblage enterré dans une « zone géologique inadaptée » peut-on lire dans Ouest-France. Et d’évoquer un défaut d’isolation des câbles électriques du parc éolien.
Des hypothèses qui restent à confirmer. La famille Leviautre demande une expertise du Groupe permanent pour la sécurité électrique en milieu agricole (GPSE).
D’autres faits similaires ont été signalées en France et certains éleveurs ont décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. C’est le cas de Didier Potiron, un éleveur de Puceul en Loire-Atlantique.
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Le phénomène commence à être pris au sérieux par les instances publiques. Début juin, le député du Maine-et-Loire Philippe Bolo a remis un rapport sur « L’impact des champs électromagnétiques sur la santé des animaux d’élevage » au ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Le rapport dresse un état des lieux de toutes les nuisances possibles liées à la présence de ligne à haute tension, d'éoliennes, d'antennes relais de téléphonie mobile ou d'aménagements de bâtiments.
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