Dame nature aimerait faire sa rentrée des classes
La semaine de la rentrée des classes sera aussi celle de la nomination d’un nouveau ministre de la transition écologique et solidaire. Une pure coïncidence qui donne malgré tout l’occasion de s’interroger sur la place de l’éducation nature à l’école. Un outil pédagogique à développer.
C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire démarre, attendue par certains, redoutée par d’autres… Dans la presse, c’est un festival de reportages aux portes des écoles. En jargon de journalistes, cela s’appelle un marronnier, expression dont l’origine serait bien végétale. « Tous les ans, aux premiers jours du printemps », relate Wikipédia, « un marronnier à fleurs rouges fleurissait sur la tombe des Gardes suisses tués lors de la journée du 10 août 1792, dans les jardins des Tuileries à Paris. Et tous les ans, un article paraissait dans la presse pour s’en faire l’écho. »
Et si le marronnier, l’arbre véritable, était ce qui manquait pour le bien-être des élèves et de leurs enseignants ? Et si l’éducation nature à l’école était un maillon nécessaire pour le bien-être de tous ? Cet été, près de Montauban, un stage « Vivre la nature à l’école » a ressourcé quelques professionnels de l’enseignement « en recherche de nouvelles façons d’être en classe ». L’expérience de ces profs convaincus du « manque de nature à l’école » est racontée dans Agora Vox du 3 septembre.
Et si, en pleine réflexion écologique et agricole, notamment autour de la biodiversité, une approche du vivant permettait de reconnecter les enfants au réel et de mettre un peu d’huile dans les rouages du milieu scolaire ?
Ecole de la nature, classe verte. Les petits séjours éducatifs sont riches d’enseignement mais sont encore rares dans les projets d’école en France car difficiles à intégrer dans les programmes et à organiser.
Alors peut-être faut-il prendre exemple sur d’autres pays ? Au Danemark, « environ 20 % des classes maternelles sont établies en pleine nature », peut-on lire dans Le Monde Education en date du 2 septembre. Dans ce pays, la forêt peut devenir salle de classe, dès la maternelle. Et les élèves y vivent au rythme des saisons.