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Protection des cultures
Croissance à deux chiffres pour le marché du biocontrôle

En France, le biocontrôle des plantes cultivées a enregistré une progression de 24 % en 2018. Une croissance à deux chiffres enregistrée pour la troisième année consécutive. Le marché est en plein développement.

Le marché du biocontrôle est « en hausse de 24 % » en France. C’est le journal Terra qui l’annonce, reprenant ainsi une information transmise par Agra. Selon un baromètre publié le 25 juillet par l’IBMA France, l’association française des entreprises des produits de biocontrôle, le chiffre d’affaires généré par ce secteur « s’établit en 2018 à 170 millions d’euros et représente plus de 8 % du marché de la protection des plantes ». Antoine Meyer, président de IBMA France, annonce dans le communiqué de l’agence de presse que « le cap des 15 % du marché dès 2021-22" est en vue et fixe un nouvel objectif à 30 % d’ici 2030.

En vigne, le développement du biocontrôle avance à grands pas. Dans une vidéo de Terre de Touraine, Guillaume Delanoue, ingénieur de recherche au pôle viticole Amboise Centre Val de Loire de l’IFV (Institut français de la vigne et du vin), explique que tous les ennemis des cultures sont ciblés par ce nouveau type de traitements, qu’il s’agisse des insectes, des maladies cryptogamiques ou des adventices pour lesquelles un herbicide de biocontrôle est déjà homologué « Pour l’instant, il est assez utopique d’imaginer 100 % de la protection à base de biocontrôle » admet le chercheur « mais on peut assez facilement les intégrer en connaissant leurs limites et en les positionnant du mieux possible pour s’assurer d’une protection efficace ».

Si côté maladies de la vigne, le mildiou et le botrytis sont principalement visés, l’oïdium devrait aussi pouvoir être bientôt combattu avec un produit de biocontrôle. Dans une vidéo de Réussir Vigne, Jean-Luc Dedieu, chef de produit vigne chez Bayer, présente ce fongicide naturel à base de Bacillus pumilus qui sera commercialisé à partir du 1er octobre par la firme.

L’Usine nouvelle s’intéresse également au sujet du biocontrôle pour protéger les cultures. Dans son article publié le 26 juillet, le journal présente notamment une infographie montrant l’évolution du marché depuis 2015.

En juin 2018, le journal Capital publiait pour sa part un article présentant les travaux de l’Inra de Sophia Antipolis dans les Alpes-Maritimes. Les recherches menées dans ces laboratoires ont déjà abouti à des réussites en matière de lutte biologique. Exemple pour le cynips du châtaignier, une micro-guêpe, responsable de graves dégâts dans les châtaigneraies d’Europe. L’insecte est originaire de Chine et c’est également dans ce pays qu’a pu être trouvé un parasite très efficace pour lutter contre le ravageur. Le Torymus sinensis « a été adapté en France, puis lâché chaque année depuis 2010 en différents endroits », précise le magazine. Et « aujourd’hui, les régions productrices ont retrouvé leur niveau de production d’il y a 10 ans ».

Autre exemple cité par Capital : la micro-guêpe trichogramme qui permet depuis de nombreuses années de parasiter les larves de la pyrale, le petit papillon ravageur très connu des producteurs de maïs. Dans les laboratoires de l’Inra, les recherches se poursuivent pour étendre cette bioprotection à la culture du riz, de la canne à sucre ou de la tomate sous serre, apprend-on dans l'article. Les recherches vont bon train aussi pour trouver une solution de lutte contre le carpocapse de la pomme.

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