Crédits carbone : le label Bas carbone va s’ouvrir aux élevages ovins, caprins et porcins
La ministre de la transition écologique annonce la révision des méthodes agricoles du label bas carbone et leur extension aux petits ruminants et à l’élevage de porcs.
La ministre de la transition écologique annonce la révision des méthodes agricoles du label bas carbone et leur extension aux petits ruminants et à l’élevage de porcs.
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Révision des méthodes agricoles et élargissement
« Nous allons réviser les méthodes du label Bas carbone dans le secteur agricole et l’élargir. Dans les jours à venir la méthode CarbonAgri historique pour la polyculture-élevage sera révisée et ouverte aux élevages ovins et caprins. Nous allons aussi réviser la méthode pour les grandes cultures. Et le label Bas carbone sera prochainement ouvert à l’élevage porcin », a annoncé la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher, le 17 février devant un comité des financeurs.
Pour les deux révisions, « l’objectif est de qualifier les bonnes pratiques en s’appuyant sur ce que l’on a pu apprendre des premiers projets », a précisé la ministre.
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Un cadre réglementaire revu pour les crédits carbone
Dans les prochains jours, un arrêté précisant notamment les règles afférentes aux différentes méthodes sera soumis à consultation publique, a confirmé la ministre.
Cet arrêté fera aussi évoluer le cadre réglementaire du label Bas carbone, avec l’introduction de la possibilité d’échanger ou annuler des crédits carbone « pour se rapprocher des standards européens », a précisé la ministre de la Transition écologique. Et ce, à la demande des financeurs.
Depuis la création du label Bas carbone en 2018, plus de 1500 projets ont été labellisés, plus de 5 millions de tonnes de CO2 ont été économisées et 5000 agriculteurs soutenus, a précisé Agnès Pannier-Runacher devant les financeurs. Son objectif : le voir accélérer et mieux le faire connaître.
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Comment encourager les agriculteurs à s’engager ?
« Si on veut changer d’échelle, il faut sécuriser les financements, valoriser les engagements, envisager une fiscalité incitative et simplifier la réglementation, notamment sur la haie » a estimé Samuel Vandaele, président de la SAS France Carbon Agri, invité à intervenir le 17 février devant les financeurs.
Les agriculteurs ont de vraies envies de faire des choses sur le terrain
« Les agriculteurs ont de vraies envies de faire des choses sur le terrain » a pour sa part fait remarquer Anthony Menard, agriculteur en Anjou et fondateur de Solenat qui accompagne une trentaine d’agriculteurs dans les projets Bas carbone. Sur sa propre exploitation, il indiqua avoir mis en place des leviers « pour créer des crédits carbone ». « Je travaille le facteur productif en élevage laitier pour réduire les gaz à effet de serre par litre de lait, je vise 80% d’autonomie protéique, je vais augmenter les prairies permanentes et travailler au maintien de 36 kilomètres de haie », témoigne-t-il espérant que les crédits carbone lui génèrent 20 à 25 000 euros de revenu sur 5 ans.
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