Création d’un laboratoire pour répondre aux enjeux de l’agriculture du futur grâce à des matériaux innovants

Dénommé Matiaire (MATériaux Innovants pour une AgrIculture Respectueuse de l’Environnement), le partenariat de recherche entre CNRS, l'Université de Haute-Alsace et Timac Agro - le premier en collaboration avec le CNRS dans le domaine de l’agriculture - « doit permettre la mise en commun d’expertises pour développer les matériaux innovants qui permettront à l’agriculture de demain d’être toujours plus efficiente et durable » rapportent les créateurs du projet. Ces matériaux auront comme objectif de transporter des principes actifs pour la nutrition des plantes et des animaux d’élevage.

« Les développements réalisés en nutrition végétale seront exploités pour des travaux de recherche autour de la nutrition animale »

Dans le contexte d’une agriculture en forte mutation en raison notamment des cours des matières premières fluctuants, des aléas climatiques plus fréquents, ou encore des évolutions des modes de production, le laboratoire commun se donne pour objectif d’accélérer davantage le développement de solutions à haute valeur ajoutée dans le domaine de la nutrition végétale. « Cette utilisation plus efficiente des fertilisants déjà initiée depuis 60 ans par Timac Agro est destinée à répondre à un objectif : que les agriculteurs n’aient pas à choisir entre rendement, qualité et respect de l’environnement » précisent les parties prenantes qui expliquent que les développements réalisés en nutrition végétale seront exploités pour des travaux de recherche autour de la nutrition animale afin d’améliorer l’efficience nutritionnelle, la santé ou encore le bien-être animal.

« Offrir une approche différenciante aux agriculteurs »

Durant quatre ans, ce laboratoire commun composé de plus de 15 personnes aux compétences pluridisciplinaires (agronomie, chimie, physique, biologie, etc.) travaillera notamment autour de l’élaboration de nouveaux éléments nutritifs pour soutenir la croissance et le développement des plantes tout en protégeant l’environnement. « En mutualisant les moyens financiers, humains et techniques de nos structures respectives, nous allons pouvoir accélérer la recherche et offrir une approche différenciante aux agriculteurs. Par ce biais, nous entendons participer activement aux changements qui vont s’opérer en matière d’alimentation et de production agricole à court, moyen et long termes » explique Jocelyne Brendlé, vice-présidente Partenariats, DDRS et entrepreneuriat étudiant – UHA.