Diversification
Comment bien lancer son drive de produits fermiers
Proposé par la Chambre d’agriculture Paca, un webinaire animé par des conseillers experts des chambres d’agriculture a présenté les démarches spécifiques pour mettre en place un drive de produits fermiers. Des démarches conseillées par « Drive fermier Bienvenue à la ferme ».
Proposé par la Chambre d’agriculture Paca, un webinaire animé par des conseillers experts des chambres d’agriculture a présenté les démarches spécifiques pour mettre en place un drive de produits fermiers. Des démarches conseillées par « Drive fermier Bienvenue à la ferme ».
La crise sanitaire a poussé les consommateurs à utiliser de plus en plus les drives et a amené certains agriculteurs à se demander s’ils devaient se lancer dans cette activité. Mais quelles démarches accomplir ? Il faut tout d’abord savoir si on veut se lancer seul dans l’aventure ou si on préfère un engagement collectif, a-t-il été enseigné lors d'un webinaire organisé le 12 janvier par la Chambre d'agriculture de la région Paca. Ensuite, il faut s’interroger sur ce qui motive la création d’un drive. Pour Guillaume Sinard chargé de mission développement circuits courts à la chambre d’agriculture du Vaucluse et qui fait aussi partie du drive fermier collectif Bienvenue à la ferme « En direct de nos fermes », la création d’une telle activité commerciale permet de mutualiser les moyens et les coûts quand il s’agit d’un groupe de producteurs, de garder le contact avec les consommateurs, de diminuer le temps consacré aux permanences par rapport au magasin, d’avoir l’assurance d’une juste rémunération car il s’agit d’un circuit court. Elle permet aussi des revenus sûrs car les achats sont payés avant le retrait et évite les pertes.
« Les agriculteurs ont la main mise sur les produits qu’ils vendent de la production à la consommation et ils bénéficient d’une absence d’obligation d’agrément, ce qui n’est pas négligeable » ajoute Guillaume Sinard. Mais le drive demande une certaine organisation, notamment pour ce qui est de la création du site internet. Deux solutions existent : les générateurs de sites et les places de marché qui regroupent plusieurs commerçants. « Cette dernière solution a l’inconvénient que le vendeur n’a pas de maîtrise » explique Guillaume Sinard.
Faire évoluer la gamme de produits
Les étapes clés pour se lancer sont de constituer un groupe de producteurs (dans le cadre d’un projet collectif), d’étudier et définir l’offre de produits en ayant une gamme assez large, de faire une étude de marché, de définir le dispositif de vente et de distribution, de créer sa boutique en ligne avec des fiches produits, et enfin d’organiser le lancement avec une bonne campagne de communication. « Je travaille beaucoup avec les réseaux sociaux pour la communication et je dois dire que j’arrive à toucher toutes les tranches d’âge » confie Audrey Piazza, agricultrice, qui a ouvert le drive fermier individuel Bienvenue à la ferme Les vergers de Bonpas en juillet 2021 à Châteauneuf-de-Gadagne.
Mais une fois le drive lancé, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers ! Guillaume Sinard conseille de faire évoluer la gamme de produits en étudiant notamment la concurrence, de bien gérer ses stocks, de bien réfléchir aux quantités à mettre en vente et d’adapter le local de stockage en fonction du volume de vente. Son dernier conseil : « Je recommande de peaufiner les relations avec les clients avec le plus de simplicité possible et de toujours communiquer avec eux par téléphone ou par mail ». Il estime que le panier moyen pour un drive fermier à dominante fruits et légumes est de 30 euros et de 50 euros pour les drives vendant des fromages et de la viande.