Un autre modèle économique pour le chevreau
Face aux prix du chevreau naissant de la campagne 2021-2022, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), la Confédération paysanne (CP) et la Coordination rurale (CR) appellent dans un communiqué commun à un autre modèle économique pour le chevreau.
Face aux prix du chevreau naissant de la campagne 2021-2022, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), la Confédération paysanne (CP) et la Coordination rurale (CR) appellent dans un communiqué commun à un autre modèle économique pour le chevreau.
Depuis le début de la pandémie, la filière chevreaux est dans la tourmente. « Les éleveurs laitiers n’ont jamais autant perdu, en ce qui concerne la valorisation du chevreau, que depuis le début de la crise Covid, rappelait la Fnec fin mai. Les chevreaux ont connu des baisses de prix allant jusqu’à 80 %, et encore aujourd’hui en 2022 ils partent des fermes à un ou deux euros. »
Si le marché est globalement assaini au niveau des stocks de chevreaux, le prix de la poudre de lait met les engraisseurs sous tension depuis plusieurs mois, menaçant le prix du chevreau d’une nouvelle baisse. « Il n’est pas envisageable de reprendre une campagne 2022/2023 avec la même tendance de prix », préviennent les trois syndicats.
Le lait ne doit pas financer la filière viande
Il n’est pas non plus acceptable de « céder à la pression de la solution « de facilité » : faire payer davantage les éleveurs laitiers. Au contraire, comme nous le revendiquons depuis la crise covid, un autre modèle économique pour le chevreau est possible, où chaque maillon retrouve de la valeur ».
La Fnec, la CP et la CR demandent aux opérateurs de l’aval de : « tout mettre en œuvre pour répercuter la hausse des coûts de production sur le prix de vente du chevreau. Car cette filière doit également bénéficier de la dynamique enclenchée par la loi Egalim2 pour rendre sa valeur à un produit de qualité : le chevreau ».
Abattoirs de proximité cruciaux
Côté amont, plusieurs pistes, déjà travaillées depuis deux ans, sont proposées : diminution du nombre de chevreaux entrant dans le circuit long, via les lactations longues ou les semences sexées, et également le développement d’alternatives d’abattage en complément des trois abattoirs spécialisés. Sur ce dernier point, les syndicats demandent un soutien de l’État pour maintenir un maillage territorial d’outils d’abattage de proximité.