« Des analyses sérologiques pour sécuriser l’introduction d’animaux »
" Que ce soit une pratique habituelle ou exceptionnelle, l’achat d’animaux présente un risque d’introduction de maladie, même si l’on connaît l’élevage vendeur. En effet, le microbisme d’un élevage est un équilibre fragile. L’introduction d’animaux, même a priori sains, est un facteur de risque non négligeable de voir se développer des maladies restées jusqu’à maintenant en sommeil.
De sept à quinze prises de sang
Heureusement, il est possible d’établir le statut sanitaire de l’animal. Les GDS de Rhône-Alpes peuvent prendre en charge de 50 à 100 % du coût des analyses sérologiques qui reviennent à environ 25 euros par animal. L’analyse du statut sanitaire est un état des lieux des maladies présentes dans l’élevage à un moment donné. On y recherche les principales maladies chroniques des caprins à savoir la partuberculose, la fièvre Q, le Caev et la chlamydiose. Cela permet de comparer les maladies propres à l’élevage acheteur et à l’élevage vendeur. Le but est d’éviter d’introduire de nouvelles maladies dans le troupeau et de transmettre des maladies aux animaux achetés. En Ardèche, ce service existe depuis 2013 et, cette année, 36 éleveurs en ont profité. Il est rentré dans les mœurs, surtout chez les jeunes installés qui se constituent un troupeau.
L’analyse du sang se fait par sondage sur des chèvres de plus de deux ans, même dans le cas d’achat ou vente de jeunes animaux. Le nombre d’échantillons varie de sept prises de sang pour les troupeaux à moins de 50 chèvres jusqu’à 15 pour les troupeaux avec plus de 400 animaux. Avec ce nombre d’analyses, la probabilité est faible qu’une maladie soit présente si les analyses sont négatives. En revanche, en cas de résultats positifs, plus le nombre d’animaux décelés positifs est élevé plus la maladie est fortement présente."